Le préfet a demandé à la direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS) "un diagnostic social des personnes". Une équipe de l'Office français de l’immigration et de l’intégration, de la DDETS, de la préfecture et du service d’insertion d’accueil et d’orientation s’est déplacée, dans la journée, place du 1er-Mai.
Un hébergement pour ceux qui acceptent l'aide au retourSelon la préfecture, "une solution systématique est proposée à chaque public selon le dispositif de droit commun dont il relève et au regard de leur vulnérabilité". Joël Mathurin ajoute que les demandeurs d’asile doivent "être pris en charge au sein de structures dédiées". Les personnes déboutées du droit d’asile ou en situation irrégulière se verront proposer un hébergement si elles acceptent une aide au retour dans le pays qu’elles ont quitté.
Le préfet maintient donc la ligne à laquelle s'opposent des associations, élus, gérants d'hôtel et militants depuis plusieurs semaines, à Clermont-Ferrand.
"On ne fait pas que dénoncer, on propose aussi. Mais on est face à un mur, c'est très clair. Il y a des enfants, des personnes vulnérables, ça ne peut pas durer."»
Adjoint au maire de Clermont-Ferrand, Charles Dubreuil évoquait, en marge d'une conférence de presse du SPF, lundi, "la création d'une nouvelle précarité" et une "situation voulue et décidée". Et l'élu, membre par ailleurs du Secours populaire, de viser "le cynisme de l'Etat qui fabrique des sans-papiers, de la précarité et des sans-abri".
Dans un communiqué publié ce mardi, les Jeunes communistes du Puy-de-Dôme ont partagé leur "profonde indignation" et pointé les "actions inhumaines menées par la préfecture du Puy-de-Dôme". Et d'ajouter que "cette action de désespoir (le campement place du 1er-Mai) est le résultat direct de l'absence de solutions concrètes et de l'indifférence des autorités préfectorales".
Pas de réaction du maire à ce stadeDe son côté, le groupe Clermont en Commun – France Insoumise appelle la préfecture à "renoncer à ces expulsions indignes, et à garantir au plusvite l’hébergement des familles et la scolarisation des enfants" et assure qu'elle "devra répondre des conséquences sur la santé physique et psychologique des personnes qu’elle condamne au sans-abrisme, y compris de trèsjeunes enfants".
Contacté, le cabinet du maire PS de Clermont-Ferrand Olivier Bianchi a fait savoir qu'il n'y aurait pas de prise de position à ce stade.
Malik Kebour
