La Haute Autorité de Santé a rendu son verdict concernant la qualité et la sécurité des soins de l'hôpital de Brioude. Il est désormais certifié niveau 3.
"On essaye toujours d’améliorer la qualité de nos soins et de notre système de prise en charge du patient", tel est le constat de Pascal Tarrisson, directeur du centre hospitalier de Brioude. L’établissement a obtenu le 10 janvier dernier la certification de niveau 3 sur la qualité et la sécurité de ses soins, fruit d’une évaluation externe menée par la Haute autorité de santé.
95% du score maximal sur le critère "patient"Un collège d’experts-visiteurs est venu éplucher toutes les données de l’établissement, avec notamment une présence accrue sur le terrain. Et comme grille de lecture, un référentiel de critères impératifs répartis en trois chapitres : le patient, les équipes de soin et l’établissement.L’hôpital est en pointe sur le volet "patient" avec une moyenne de 95 % du score maximal de conformité sur les critères (dont quatre impératifs) de ce volet : l’information et l’implication du patient, le respect de la personne soignée, l’association des proches à la mise en œuvre du projet de soin et les conditions de vie dans le cadre de sa prise en charge
Il y aune participation du patient à sa prise en charge. Il doit bien comprendre le traitement qu’on lui donne.
Si un patient a fréquenté différents services dans son parcours de soins, il faut que la connexion entre les services soit efficace. Toutes les données sont centralisées et n’importe quel médecin peut les consulter afin d’adapter la prise en charge. C’est un point qui est contrôlé lors de l’évaluation” ajoute Stéphanie Person.Tous les services sont impliqués dans le processus de qualité
"On a progressé au niveau de la lettre de liaison à la sortie du patient et de son espace santé numérisé : Il est important d’avoir une traçabilité digitale efficace".
"Si un patient a fréquenté différents services dans son parcours de soins, il faut que la connexion entre les services soit de qualité. Toutes les données sont centralisées et n’importe quel médecin peut les consulter afin d’adapter la prise en charge. C’est un point qui est contrôlé lors de l’évaluation” ajoute Stéphanie Person.Tous les services sont impliqués dans le processus de qualité
La démarche qualité est transversale au sein de l’établissement : "On essaye de déployer cette culture au plus près du terrain. Ça va de la lingère au cuisinier. Le succès d’une certification découle de l’implication de tous les services" constate Anne-Marie Foret-Viala, directrice des soins et qualité de l’hôpital.
Une acculturation à la qualitéL’amélioration de la qualité est une constante en perpétuel développement à l’hôpital de Brioude :
" On part du principe que l’on apprend tous de nos erreurs…
On développe un système de signalement des événements indésirables. Notre personnel fait remonter ces faits et s’ils se répètent, un plan d’action est mis en place. C’est un travail d’équipe, tous les professionnels et même dorénavant les patients, participent à l’analyse de ces évènements indésirables" détaille Pascal Tarrisson. Il y a aussi un lien entre la pertinence du soin et les données économiques :
" Si on fait passer un scanner à un patient trois fois au lieu d’une, ça peut engendrer des frais inutiles et jouer sur la santé du patient qui aura été soumis aux
rayons X trois fois…"
En chiffres88 Le pourcentage moyen obtenu sur les trois chapitres du référentiel : 95% sur le chapitre « patient », 80% pour les " équipes de soin" et 89% sur " l‘établissement de santé"2027 Année de la prochaine évaluation du centre hospitalier de Brioude2.500 Le nombre d’établissements de santé français (hôpitaux publics ou cliniques privées). 85 En pourcentage, le nombre d’établissements certifiés (niveau 3 minimum) en France
Une évaluation tous les quatre ans
L’hôpital a été évalué par quatre experts visiteurs de la Haute autorité de santé (un médecin, deux directeurs des soins, un cadre supérieur de santé).
"La classification s’est resserrée"
L’hôpital a été évalué par quatre experts visiteurs de la Haute autorité de santé (un médecin, deux directeurs des soins, un cadre supérieur de santé).
À travers environ 300 critères dont 15 impératifs pour pouvoir obtenir cette certification. L’évaluation a lieu en principe tous les quatre ans : "La dernière a eu lieu en 2016 car entre-temps le Covid est passé par là. Le système de notification était différent. Nous avions eu une certification de niveau B avec recommandations d’amélioration » explique Stéphanie Person.
Niveau 1 à 4Le niveau 1 regroupe les établissements qui n’ont aucune certification, environ 3 % : " C’est lié à des pratiques qui ne devraient plus exister. Il y a souvent des problématiques de sécurité pour les patients, donc c’est forcément rédhibitoire en vue d’obtenir une certification" explique Pascal Tarrisson, directeur de l’hôpital de Brioude.
Le niveau 2 correspond aux établissements certifiés sous conditions (environ 13 %) : quelques réserves axes d’améliorations sont émises avant de pouvoir avoir la certification complète.
Le niveau 3 regroupe les établissements certifiés (environ 63 %) et le niveau 4 englobe les établissements certifiés "avec mention" (22 %). Pour Pascal Tarrisson, " Ces structures ont souvent recours à des techniques innovantes qui ne se font pas ailleurs". La prochaine évaluation aura lieu en septembre 2027 avec des critères prenant en compte les enjeux écologiques.
Jérémy Virot