Quel est le coût réel d’un repas dans une cantine scolaire ? Exemple avec Ceyrat dans le Puy-de-Dôme

Dans cette commune de l’agglomération clermontoise, le repas des cantines des écoles primaires est facturé entre cinquante centimes et 6,20 € aux Ceyratois. Mais le coût réel pour la commune est de 10 € pour l’élémentaire et de 12 € pour la maternelle. Ainsi, la participation de la municipalité varie entre 40 et 95 % d’aide auprès des familles. 

« Le tarif de la cantine ne constitue pas seulement le prix du repas. Pour un élève de maternelle, 30 % sont consacrés au repas, 20 % au bâtiment et énergies consommées et 50 % au personnel. À Ceyrat, nous comptons une trentaine de personnes entre les animateurs, les Atsem et le personnel de restauration. Pour l’élémentaire, 40 % sont attribués au repas, il y a plus de quantités que pour les maternelles, 20 % pour le bâtiment et énergies consommées et 40 % pour le personnel », détaille Émilie Tramond, adjointe en charge de la petite enfance, de l’éducation et de la jeunesse. 

Comme toutes les communes, Ceyrat a dû gérer la question de l’inflation du coût des matières premières et négocier avec son prestataire de restauration collective, Api restauration. 

Le coût de la fourniture, de la confection et de la livraison des repas a augmenté de près de 11 % en un an. Pour répondre à cette hausse, sans que les familles ne soient impactées, nous avons fait le choix d’absorber sur les fonds propres de la commune cette augmentation et nous avons également modifié la grille des tarifs en créant davantage de tranches de quotient familial s’adaptant aux revenus des familles.  Ceci a permis pour 75 % d’entre elles de bénéficier d’une baisse des tarifs des repas.

Pour la mairie de Ceyrat, pas question non plus de rogner sur la qualité de l’alimentation et des animations malgré le contexte inflationniste.« Nous tenons à ce que les enfants soient éveillés au goût et consomment des produits frais, de saison et à maturité. Nous avons insisté auprès de notre prestataire sur l’aspect local également avec la priorité aux fromages du territoire, par exemple. Le pain provient d’une boulangerie de la ville. Par ailleurs, nous sommes au-dessus des exigences de la loi Egalim avec 60 % de produits durables et de qualité dont 30 % bio. » 

Stéphanie Merzet