Baaly, des cosmétiques naturels qui respectent l'environnement

Respecter l'environnement et l'être humain. Voici le crédo de Christelle Flouret lorsqu'elle se lance dans la création de Baaly. " Je souffrais de psoriasis (une maladie de peau NDLR) et j'ai commencé à utiliser des poudres de plantes pour me soigner. J'ai vu que ça me faisait du bien et apaisait l'inflammation ", constate l'entrepreneure. En parallèle, elle découvre les colorations végétales. Dans la tête de la coiffeuse, tout fait sens et elle décide de mêler naturalité et produits capillaires. " Je me suis demandé comment je pouvais faire bénéficier mes clientes de produits sains pour leurs cheveux ", partage-t-elle.

Après une brève formation à Paris, et un véritable coup de coeur pour les cosmétiques naturels, Christelle Flouret retourne chez elle avec plein de belles idées en tête. " J'ai testé le mélange de poudres de plantes pour voir ce que ça donnait. En trois ans, j'ai réalisé toute une palette de couleurs ", explique la coiffeuse. Au fur et à mesure du temps, et avant de déposer officiellement sa marque, elle met de côté les produits de marques toxiques, pour n'utiliser plus que ses propres formules.

" J'ai commencé à faire des colorations végétales en 2017. J'ai ensuite poussé les tests en laboratoire pour les inscrire au portail de notification des produits cosmétiques (CPNP) ", partage l'entrepreneure. Depuis 2022, Christelle Flouret fait fabriquer ses produits dans un laboratoire en Ardèche, près de chez elle. " C'était dur de trouver un laboratoire qui puisse me suivre car tous ne savent pas fonctionner avec de la poudre ", ajoute-t-elle. Si la porteuse de projet fait appel à un laborantin pour ses formulations et à un webmaster pour travailler sur son site internet, elle réalise tout le reste de ses missions toute seule. " C'est un véritable accomplissement pour moi de créer mon entreprise et de faire quasiment tout toute seule. Lorsque j'ai commencé la coiffure, je voulais m'orienter vers l'international, mais j'avais également d'autres ambitions plus personnelles ", détaille la créatrice de Baaly. Devenue maman très tôt, Christelle Flouret a rapidement dévoué son temps libre à ses quatre enfants. Lorsque ces derniers ont grandi, la coiffeuse a vu une opportunité d'insuffler un coup de boost à sa carrière et de donner encore plus de sens à son travail. " Quand on prend de l'âge et qu'on a des enfants, on pense à protéger sa propre santé ainsi que la leur. J'ai passé tellement d'années à respirer des produits chimiques que j'avais envie non seulement de donner du sens à mon quotidien mais aussi de me protéger ", poursuit-elle.

Au-delà de donner du sens à son quotidien et de faire attention à sa propre santé ainsi que celle de ses clients, Christelle Flouret voit en Baaly une solution environnementale alternative aux produits chimiques. " Le fait de voir toutes les couleurs que je rinçais passer dans le siphon commençait à me faire réaliser que les nappes phréatiques étaient mises à mal. C'est une raison de plus qui m'a poussée à développer ma marque de cosmétiques naturels ", partage l'entrepreneure. Mais pour se démarquer sur ce marché concurrentiel et saturé, Christelle Flouret décide de se montrer la plus authentique possible et de proposer une véritable valeur ajoutée, en toute transparence avec le client. " Dans les colorations végétales, il y a souvent une boite et du plastique. Avec Baaly, j'ai voulu aller au bout de ma démarche environnementale. Mon kit zéro déchet est en bois et les seuls articles en plastique sont les gants. Mais, là encore, j'ai limité l'impact en en choisissant du biosourcé ", partage fièrement la créatrice de Baaly.

Pour celle qui n'a pas regardé le prix afin de faire coincider les valeurs qu'elle souhaite véhiculer et son business model, le BtoB se révélait être la bonne solution. " Mes produits sont disponibles dans mon salon mais également dans dix autres, poursuit Christelle Flouret. Je forme les coiffeurs pour qu'ils apprennent à bien utiliser mes références ". Dans un futur proche, la dirigeante aimerait que les professionnels de la coiffure commercialisent sa gamme auprès du grand public, permettant ainsi à tous les individus de tester la naturalité de ses produits. " La plupart des femmes achètent leur coloration en grande surface mais je pense que ce serait mieux de le faire chez un coloriste pour avoir un maximum de conseils ", conclut l'entrepreneure.