Les élèves de 6e de l’ensemble scolaire Saint-Julien ont donné le coup d’envoi de la semaine des mathématiques, ce lundi 11 mars, avec une série d’énigmes à résoudre et un jeu de piste.
Dans la salle 40 de l’ensemble scolaire Saint-Julien, la classe de 6e verte se divise entre ceux qui cherchent la réponse aux énigmes et ceux qui patientent au bureau de Frédéric Robert, professeur de mathématiques, pour proposer leurs réponses. "Ils vont ensuite dans la cour pour trouver le nom du mathématicien afin de passer à la prochaine énigme. Une fois qu’ils auront tout démêlé, cela donnera un code pour ouvrir le cadenas", résume Frédéric Robert.
Pi day, concours, course d’orientation…"C’est Albert Einstein", propose un groupe d’élèves, "yes, c’est ça", répond le professeur. Ni une ni deux, ces trois camarades de classe cavalent en direction de la cour de récréation pour progresser dans ce jeu de piste. "Deux groupes ont trouvé la bonne suite de chiffres dans la classe d’avant", confie Frédéric Robert.
Ces trois camarades de classes avancent dans leur jeu de pistes et accélèrent en direction de la classe pour passer à la prochaine énigme.Perspective cavalière, Pi day, calcul mental, course d’orientation, la semaine est chargée en mathématiques pour tous les collégiens de Saint-Julien. L’établissement scolaire a aussi acheté des jeux de société pour les pauses du midi.
"L’année dernière, on a vu que les enfants se prenaient au jeu avec le Pi day (donner le plus de décimales possibles). Et, des élèves étaient même déçus de ne pas avoir participé", partage Nathalie Lescop, responsable pédagogique du collège Saint-Julien. Le Pi day est de retour avec, cette fois-ci, un trophée (en forme de Pi) réalisé par Frédéric Robert à gagner. Avant de commencer cette semaine, Frédéric Robert avouait "être un peu en ébullition" et espérait créer "une émulation autour des mathématiques."
Le professeur de mathématiques de l'ensemble scolaire Saint-Julien, Frédéric Robert, vérifie, et aiguille, les énigmes de ses élèves.
Des mathématiques inclusivesMême si ces cinq jours autour de cette matière clivante pour les élèves permettent de préparer un concours régional (rallye) et national (Kangourou), l’équipe pédagogique du collège brivadois souhaite surtout développer une coopération dans le travail et du respect entre les collégiens. Tirer vers des mathématiques ludiques plutôt qu’une recherche acharnée du résultat.
"Ces différentes activités permettent de rendre les mathématiques plus concrètes pour que les élèves s’investissent", partage le professeur. "Des fois en classe, c’est compliqué pour certains de participer. Là, ils sont acteurs", ajoute la responsable pédagogique du collège Saint-Julien.
Mais alors est-ce que, comme en classe, les élèves à l’aise en mathématiques vont prendre les devants et exclure, malgré eux, ceux qui éprouvent des difficultés dans cette matière ? "Le but n’est pas du tout de faire quelque chose d’élitiste, répond le professeur de mathématiques. On espère qu’ils vont en tirer du positif et que les élèves en difficulté vont pouvoir faire des choses. Il y a des élèves moins à l’aise dans ma matière qui se prennent au jeu et révisent pour le Pi day. C’est important qu’ils sachent que chacun avance à son rythme."
Le but n’est pas du tout de faire quelque chose d’élitiste
En tout cas, à l’aise ou en difficulté, Nathalie Lescop observait une attente dans leurs yeux avant le lancement de la semaine des mathématiques. "Ils ont hâte ! À mon avis, ils vont plus se souvenir de cette semaine que de leur dernière note en mathématiques."
Et, si cet événement se déroule convenablement, Frédéric Robert n’est pas contre l’idée d’additionner ce rendez-vous dans le temps.
Félix Mouraille
