La onzième édition de « Ma thèse en 180 secondes » a conquis le public, lundi soir, à la Maison de la culture de Clermont-Ferrand. Un vrai spectacle pour diffuser la culture scientifique et mettre en évidence ses enjeux.
En ajoutant les deux cents internautes qui suivaient en direct aux trois cents personnes réunies à la Maison de la culture, c’est devant un public de 500 spectateurs que quinze jeunes doctorants de l’Université Clermont Auvergne ont relevé le défi « Ma thèse en 180 secondes », organisé par France Universités, l’Université Clermont Auvergne et le CNRS Rhône Auvergne, avec le soutien notamment de la Fondatiin UCA, de la Ville de Clermont et de plusieurs partenaires..
Trois minutes donc et pas plus pour faire vivre sur scène le sujet de la thèse de doctorat à laquelle ils consacrent trois années. Les écoles doctorales de sciences humaines, de sciences de l’ingénieur, et de sciences de la vie étaient représentées cette année.
Ces performances de diffusion de la culture scientifique et technique, vivantes et pleines d’humour, ont été ovationnées.
Quinze doctorants et doctorantes des laboratoires de l'Université Clermont Auvergne ont relevé le défi. Photo Richard Brunel
Recherche contre le cancerCet époustouflant tour de la science en 180 secondes a catapulté le public - beaucoup d’étudiants - dans l’univers théâtral des XVIe et XVIIe siècles à la rencontre de femmes rebelles, puis au royaume des microsporidies, au cœur de la forêt où la lignine fait feu de tout bois, dans les méandres de l’organisme humain où le kiebsiella (oui, cest une bactérie pathogène) menace les poumons…Et s’il a été beaucoup question de cancers pendant ces deux heures, c’est parce que plusieurs doctorants consacrent leurs recherches aux traitements qui n’existent pas encore.
La Clermontoise Anna Diet (Unité mixte de recherche sur le fromage et Unité de nutrition humaine de l'UCA ) a obtenu le 1er prix du public et le 2e prix du jury avec la présentation de son travail "développement et mise en oeuvre d'une stratégie de recherche des métabolites bioactifs naturels issus de matrices fromagères, effiaces contre l'arthrose". Photo Richard Brunel.
Sarah Bagot (AME2P, UCA) a obtenu le 1er prix du jury et le prix des lycéens, convaincus par la présentation de son sujet "les adaptations métaboliques et nutritionnelles aux variations de poids, au statut hormonal ovarien et au niveau d'activité physique". Originaire de la région parisienne, elle est arrivée dans le Puy-deDôme pour intégrer VetAgroSup à Lempdes, et travaille dans une entreprise agroalimentaire parallèlement à son doctorat. Photo Richard Brunel
Le voyage est passé aussi par la philanthropie américaine en France pendant la Première Guerre mondiale, par les bitcoins, par l’intelligence artificielle avec le travail d’un candidat pour que les algorithmes parviennent à intégrer les aléas météorologiques, par les blogs de voyages, une candidate posant la question de la fiabilité de l’information et se demandant comment inciter les scientifiques à diffuser avec efficacité leurs travaux.
Sarah Bagot et Anna Diet primées deux foisSarah Bagot, 1er prix du jury, et Anna Diet, 1er prix du public, sont sélectionnées pour la demi-finale nationale, qui aura lieu à Paris, fin mars. Pour son sujet sur « les quatre saisons » du cycle féminin et le sport de haut niveau, Sarah Bago a aussi obtenu le prix des lycéens (nouveau cette année), et pour son sujet sur les bienfaits du fromage en cas d'arthrose, Anna Diet a aussi conquis le jury qui lui a décerné son 2e prix.
Le Prix des internautes est revenu à Benjamin Chaussin pour son illustation par un trousseau de clés des perspectives offertes par la radiothérapie interne vectorisée pour traiter le cancer du sein.
Le jury - Le jury était composé de Laurent Barbieri, délégué régional du CNRS Rhône Auvergne : Grégory Bernard, adjoint de la Ville de Clermont-Ferrand ; Héloïse Chat, gagnante du premier prix du jury et du prix du public de l’édition 2023 ; Marie-Catherine Mérat, journaliste scientifique ; Vanessa Prévot, vice-présidente chargée de la recherche à l'Université Clermont Auvergne.
Laurence Coupérier