L’usine du Mont de la Coste produit, à Ussel, chaque année 2.000 tonnes de mini saucissons. Face à la forte demande, l’usine a dû s’agrandir et réadapter ses méthodes de travail. 20 millions d’euros ont été investis sur le site depuis 2019.
Si vous avez l’habitude d’acheter des sachets de mini saucissons Auvernou sur une aire d’autoroute, dans les gares… savez-vous qu’ils ont été produits à Ussel, dans l’usine du Mont de la Coste, implantée dans la zone de l’Empereur ?Une usine qui, face au développement exponentiel de la marque qui, chaque année sort une nouvelle recette de mini saucissons (*), a dû s’adapter. Voici comment.15 % de la production sont exportés notamment vers l'Asie et vers l'Allemagne, les Pays Bas.
Le mini saucisson d’Ussel a pris l’ascendant sur ses concurrentsSi le marché global français du mini saucisson reste stable, en revanche, la part de la marque Auvernou ne cesse de croître. « Elle est en pleine progression, annonce Magali Evrard-De Smet, la responsable du site ussellois. La qualité du produit l’explique. On achète des produits de qualité, nos produits bruts arrivent sans transformation. Pour le fromage utilisé, nous achetons des fromages entiers. Les épices sont faites ici, nous avons nos propres recettes et nous respectons les temps de repos des saucissons. Nous avons gardé les recettes traditionnelles des artisans charcutiers mais à une échelle industrielle. Nous sommes aussi vendus là où nos concurrents ne le sont pas comme dans les gares, les aéroports, le TGV… Nous sommes le paquet de saucisson nomade par excellence. » Ainsi, l’usine est passée de 1.300 tonnes de mini saucissons produits avant le Covid à 2.000 tonnes en 2023 dont 15 % sont exportés notamment en Asie et vers Allemagne, les Pays Bas…Les saucissons Auvernon sèchent pendant plusieurs jours.
L’usine a quasiment doublé de surfaceFace à la demande, le Mont de la Coste a lourdement investi depuis 2019. Entre 2019 et 2021, l’usine est passée de 3.300 m2 à 5.500 m2. Elle compte actuellement un atelier de fabrication de saucissons et quatre lignes de conditionnement : trois pour les gros volumes et dont la dernière ligne a été installée en décembre et une quatrième ligne pour les petits formats. En tout, le Mont de la Coste a investi depuis 2019, 18 millions d’euros dans le site ussellois, auxquels s’ajoutent en 2023 deux millions d’euros pour l’achat de la nouvelle ligne de conditionnement.Les saucissons Auvernon fabriqués par le Mont de la Coste à Ussel sont conditionnés dans des petits paquets de 100 g.
Mais déjà, tout l’espace est occupé
À peine l’usine a-t-elle été agrandie que déjà, elle manquait de place. « On a dimensionné l’usine pour produire 2.000 tonnes par an. Mais nous y sommes déjà, confie Magali Evrard-De Smet. Nous pensions y être plus tard. » Car, la marque Auvernou, en pleine expansion, voit ses ventes augmenter de 10 % chaque année. Il faut donc produire plus dans une usine qui ne peut plus s’agrandir, faute de foncier disponible. C’est donc sur les méthodes de travail que la responsable du site a axé afin d’améliorer la productivité. « Nous avons mis en place des méthodes plus efficaces, nous sommes ultra organisés, chacun sait ce qu’il a à faire au moment précis, nous ne perdons pas de temps. Pour les salariés, c’est cadré, c’est rassurant et c’est ce qui fait que nous avons pu stopper le turn-over des équipes », précise la responsable.En tout, le Mont de la Coste a investi 20 millions d'euros dans l'usine d'Ussel depuis 2019.
(*) La dernière date d’avril et ce sont des mini saucissons comté-noisettes.
94 CDI et 110 à terme. C’était le point noir du Mont de la Coste. Pendant plusieurs années, l’entreprise a eu du mal à recruter et à garder ses salariés. C’est de l’histoire ancienne. « La nouvelle organisation du travail, la communication accrue et l’implication des salariés dans la vie de l’entreprise font que nous n’avons plus de turn-over », ajoute-t-elle. Actuellement, le site ussellois compte 94 salariés et une quinzaine d’intérimaires. À terme, « nous pouvons aller jusqu’à 110 salariés mais nous n’irons pas au-delà sur ce site », confie Magali Evrard-De Smet.
Estelle Bardelot