"Le Premier ministre nous a confirmé qu'il n'y aurait aucun tabou et que tous les sujets, tous les dossiers, toutes les thématiques afférentes aux retraites, y compris l'âge légal, étaient sur la table", a déclaré la secrétaire générale du premier syndicat français, qui a répété que le recul de l'âge de départ à 64 ans, acté dans la réforme de 2023, était une mesure "totalement injuste".
"Le sujet doit être rouvert avec tout ce qui peut être possible et imaginable en matière de financement" et "la CFDT pose en incontournable à ces discussions d'ouvrir le sujet de la reconnaissance de la pénibilité", a-t-elle détaillé.
La dirigeante syndicale était reçue dans le cadre des rendez-vous du locataire de Matignon avec les partenaires sociaux et les groupes parlementaires avant son discours de politique générale prévu le 14 janvier.
Concernant le financement de la protection sociale, Marylise Léon a estimé qu'il fallait regarder "les recettes moindres de la part des entreprises" en raison des "exonérations de cotisations" dont elles bénéficient.
Dans la matinée, le président du Medef Patrick Martin avait lui jugé après son entretien avec le chef du gouvernement qu'il fallait élargir la discussion envisagée sur les retraites au "financement de la protection sociale" par de la "capitalisation" ou de la "fiscalité".
François Bayrou a fait selon la dirigeante syndicale preuve d'un "niveau d'écoute semblable" à celui de son prédécesseur Michel Barnier et il a "conscience d'un climat politique et démocratique très dégradé".
Concernant les mesures à prendre pour protéger l'emploi alors que les licenciements se multiplient dans les entreprises, Marylise Léon a dit espérer "un rendez-vous rapide avec la ministre en charge de ce dossier", Astrid Panosyan-Bouvet.
Selon un dossier distribué à la presse, la CFDT demande notamment au gouvernement de "renouveler le dispositif d'activité partielle de longue durée" activé pendant la pandémie, de créer des droits à la reconversion des salariés, ainsi qu'une révision de la loi Florange pour suspendre les fermetures de sites tant que tous les efforts nécessaires pour trouver un repreneur n'ont pas été entrepris.