Le Dow Jones a lâché 0,36%, l'indice Nasdaq 0,16% et l'indice élargi S&P 500, 0,22%.
"Il s'agit d'un léger recul" après une "année exceptionnelle", ce qui "n'est pas très surprenant compte tenu de la forte hausse des actions en 2024", a commenté auprès de l'AFP Angelo Kourkafas, d'Edward Jones.
Les investisseurs "digèrent le mouvement qui s'est produit au cours des douze derniers mois", selon l'analyste.
Jeudi, au lendemain du Nouvel An, les échanges étaient encore limités, a remarqué Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.
"Nous avons l'impression que nous ne retrouverons pas tous les investisseurs avant lundi (6 janvier), le marché est coincé en mode vacances", a-t-il ajouté.
Ce repli représente la quatrième clôture négative d'affilée à Wall Street.
La place américaine avait pourtant débuté la première séance de 2025 dans le vert, poussé à la fois par des achats à bon compte et par une vision optimiste de l'économie américaine dans la perspective du retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
"Une partie des politiques préconisées par le nouveau président est favorable à la croissance" tandis qu'une "autre partie pourrait provoquer une certaine volatilité des marchés, comme les politiques relatives au commerce et à l'immigration", a avancé M. Kourkafas.
Le mouvement baissier du jour a aussi pu être motivé par "la vigueur persistante du dollar" qui pourrait "peser sur les résultats des multinationales", a observé dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Vers 20H35 GMT, le Dollar Index, qui compare le billet vert à un panier de six devises, ressortait à 109,281 points. Plus tôt, il avait atteint son plus haut niveau depuis novembre 2022.
Le rebond des taux obligataires observés dans la journée a également pu refroidir les investisseurs, selon M. O'Hare.
Le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans s'est tendu au cours de la journée, jusqu'à 4,59%, contre 4,57% mardi en clôture, avant de redescendre à 4,56%.
Coté indicateurs, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage sont tombées à leur niveau le plus bas depuis huit mois, à 211 000 demandes, contre 225.000 attendus, selon le consensus de Market Watch.
Ailleurs, à la cote, Tesla a glissé (-6,08%) après la publication de chiffres de livraisons inférieurs à ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice 2024.
Le constructeur de voitures électriques a fléchi (-1% par rapport à 2023) alors qu'il avait annoncé, en octobre, s'attendre à une "légère croissance" de ses livraisons pour l'année, sur fond de montée en puissance de la concurrence.
Une partie du secteur de l'énergie profitait de la hausse des prix du pétrole, à l'image de Chevron (+1,29%), de ConocoPhillips (+0,92%) ou d'EOG Resources (+1,74%).
Le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en février, s'est octroyé mardi 1,97% à 73,13 dollars, poussés notamment par la perspective d'une vague de froid aux Etats-Unis
Apple s'est replié (-2,62%) après que le groupe a lancé une campagne de promotion en Chine avec des rabais sur plusieurs modèles d'iPhone, une initiative rare pour le groupe de Cupertino (Californie), interprétée comme un signe de ventes décevantes dans la République populaire.
Les valeurs associées au bitcoin se sont envolées après que la star des cryptomonnaies a une nouvelle fois connu un rebond. Vers 21H30 GMT, le bitcoin grimpait de 2,70%, à 97.048,60 dollars.
MicroStrategy (+3,59%), plus grand détenteur privé de monnaies numériques, ou la plateforme d'échanges Coinbase (+3,59%), ont donc été recherchés.