"Au second tour aujourd'hui, Jean-Luc Mélenchon serait rudement battu par Madame Le Pen", a affirmé Alexis Corbière vendredi sur Sud Radio.
Évoquant la désignation d'un candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle, le député de L'Après (récent mouvement politique fondé par des dissidents LFI) a jugé que si "tout le monde peut entrer dans la discussion" et qu'il ne faut "exclure personne", il n'y a pas de "candidat perpétuel".
Pour l'ancien membre de La France insoumise, qui siège aujourd'hui au sein du groupe écologiste après la "purge" des frondeurs en juin, Jean-Luc Mélenchon a "fait le choix d'être plus le chef de la frange la plus radicale de la gauche, plutôt que d'avoir un discours qui permet de rassembler".
"C'est une erreur stratégique", a poursuivi le député de Seine-Saint-Denis. "Quand j'ai voulu le dénoncer, ça m'a valu d'être exclu de LFI", a-t-il rajouté.
Alexis Corbière n'avait pas été réinvesti par le mouvement de gauche radicale lors des élections législatives de 2024, après avoir émis des critiques envers la direction.
Pour lui, l'unité de la gauche est une "condition" pour se maintenir au second tour, et "éviter une victoire de l'extrême droite".
Du côté des partenaires du Nouveau Front populaire, Olivier Faure plaide également pour une candidature commune, évoquant la possibilité d'une primaire.
Une éventualité rejetée par le coordinateur de LFI Manuel Bompard, pour qui Jean-Luc Mélenchon reste "la personne la mieux placée s'il devait y avoir une élection présidentielle demain".
Selon un sondage réalisé cette semaine par IFOP-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, Marine Le Pen bénéficie d'une meilleure opinion chez les Francais que Jean-Luc Mélenchon. Ce sont 40% des sondés qui ont une bonne opinion de la leader du Rassemblement national, contre 30% pour le leader insoumis.
