"C'est avec un profond sentiment de perte que nous disons adieu à M. Ratan Navel Tata, un dirigeant vraiment hors du commun dont les contributions incommensurables ont façonné non seulement le groupe Tata mais aussi le tissu même de notre nation", a écrit dans un communiqué le président de Tata, Natarajan Chandrasekaran.
Le Premier ministre indien Narendra Modi a qualifié M. Tata de "chef d'entreprise visionnaire, d'âme compatissante et d'être humain extraordinaire".
M. Modi lui a rendu hommage pour avoir fourni "un leadership stable à l'une des compagnies les plus anciennes et les plus prestigieuses de l'Inde", devenue sous sa direction une entreprise internationale tentaculaire allant des logiciels aux voitures de sport.
Né en 1937 à Bombay, Ratan Tata voulait devenir architecte et travaillait aux Etats-Unis lorsque sa grand-mère, qui l'a élevé, lui a demandé de rentrer au pays pour rejoindre l'entreprise familiale, fondée en 1868.
Il a fait ses premières armes dans un atelier de Tisco (aujourd'hui Tata Steel), près des hauts fourneaux, logeant dans un foyer d'apprentis.
Il a pris la tête de l'empire familial en 1991, surfant sur la vague des réformes libérales que l'Inde mettait alors en oeuvre.
Les vingt-et-une années de M. Tata à la tête de ce conglomérat, du sel à l'acier, ont vu le groupe s'étendre pour inclure des marques automobiles de luxe britanniques telles que Jaguar et Land Rover.
Ce célibataire endurci a pris sa retraite en 2012, mais a ensuite gardé un oeil sur son empire, devant même reprendre les affaires en main pendant quelques mois quatre ans plus tard. Il était depuis président honoraire.
Les compagnies de l'empire Tata ont réalisé plus de 165 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2023-24, dépassant les 365 milliards de dollars de capitalisation boursière à la fin de l'exercice fin mars.
Le groupe Tata a déclaré que son action philanthropique avait "touché la vie de millions de personnes".
"De l'éducation aux soins de santé, ses initiatives ont laissé une marque profonde qui profitera aux générations à venir", a-t-il ajouté.