L'indice vedette CAC 40 avançait de 14,27 points à 7.516,28 points vers 09H30, au plus haut depuis le 31 juillet. Lundi, il avait gagné 0,70%.
S'il reste dans le vert jusqu'à la clôture, il enchaînerait une sixième séance de hausse, égalant sa performance de la mi-mai qui lui avait permis d'atteindre son record absolu en points (8.259,19 points).
La cote parisienne n'est pas la seule à réussir une série positive: aux Etats-Unis, l'indice S&P élargi 500 a réalisé lundi une huitième hausse d'affilée, sa meilleure performance de l'année, montant de 8% pour revenir proche de ses sommets.
En Europe, l'indice Stoxx600 a été en hausse lors de neuf des dix dernières séances.
Les investisseurs ont oublié le début de panique qui les avait gagnés dans les premiers jours d'août.
"L'apaisement des craintes d'une récession américaine explique en partie pourquoi le mouvement de repli s'est inversé aussi rapidement", soulignent les analystes de Deutsche Bank.
Les investisseurs se laissent porter par ce sentiment, d'autant plus que les actualités sont peu nombreuses désormais et pendant encore quelques jours.
L'estimation finale de l'inflation dans la zone euro en juillet est le principal évènement mardi.
La semaine passée, l'Insee a confirmé que l'inflation en France s'est élevée à 2,3% sur un an en juillet, soit un peu plus qu'en juin (2,2%), en raison principalement de l'accélération des prix de l'énergie. Selon l'indice harmonisé européen, la hausse des prix s'élève à 2,7%.
Pour la zone euro, l'inflation est attendue à 2,9% en juillet sur un an.
Les investisseurs attendent principalement le début de la réunion des banquiers centraux de Jackson Hole, qui commence aux Etats-Unis jeudi et espèrent que le président de la banque centrale américaine ouvrira encore un peu plus la porte à une baisse des taux en septembre, le scénario qui fait consensus pour les marchés.
Plusieurs prises de parole de responsables de la banque centrale américaine sont attendues d'ici là, ainsi que le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire mercredi après la clôture parisienne.
Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'Etat français à 10 ans, l'échéance qui fait référence, restait stable autour de 2,97%.
Coup de jus pour Voltalia
Le producteur d'énergies renouvelables Voltalia chutait de 16,92% à 8,84 euros après avoir a annoncé lundi que l'opérateur du réseau de transmission brésilien, son principal marché, "impose actuellement un écrêtement prononcé dans certaines parties du réseau" qui affecterait fortement la rentabilité du groupe en 2024, s'il se prolongeait.
"Plusieurs actions contentieuses, déjà initiées en 2023, sont en cours devant les juridictions fédérales et locales, la loi prévoyant des compensations financières s’appliquant notamment aux centrales de Voltalia". En 2023, plus de la moitié des capacités d'exploitation du groupe se trouvaient au Brésil.
TotalEnergies souffre du repli du pétrole
Le géant pétrolier TotalEnergies reculait de 1,14% à 62,20 euros, la plus forte baisse dans le CAC 40, alors que les cours du pétrole continuaient de reculer mardi, après avoir perdu plus de 2,5% lundi avec les avancées diplomatiques vers une possible trêve à Gaza. A Londres, BP et Shell reculaient également de plus de 1%.