. Hassan: 25 tours avant plus de 42 km
Les tours s'enchaînent dans son manège infernal: après le 5.000 m, Sifan Hassan dispute le 10.000 m des Jeux de Paris, deux jours avant de se présenter sur la ligne de départ du marathon.
La Néerlandaise âgée de 31 ans a déjà couru la première partie du défi "Zatopek" (triplé 5.000/10.000/marathon en 1952) avec la médaille de bronze du 5.000 m.
Sur les 25 tours de piste du 10.000 m, Hassan aura fort à faire face à la favorite kényane Beatrice Chebet, brillante vainqueur du 5.000 m, qui s'était emparée du record de la distance en mai à Eugene (Oregon, Etats-Unis) en 28 min 54 sec 14.
L'Ethiopienne Gudaf Tsegay aura une revanche à prendre après son 5.000 m raté, dans une course où figurent également l'Italienne Nadia Battocletti et la star universitaire américaine Parker Valby, pour ses débuts olympiques.
Surtout, Hassan devra être en capacité de se lâcher sans penser au départ du marathon dimanche, une épreuve avant laquelle les coureurs, professionnels comme amateurs, s'octroient normalement un maximum de repos.
"C'est plus difficile parce que je pense aux 42 km du marathon. Je ne sais pas si tous les gens qui courent le marathon en ont peur ou si je suis la seule mais je suis morte de peur avant cette course", a révélé Hassan.
. Triple saut hommes: avec l'accent cubain
Lazaro Martinez (Cuba), Pedro Pablo Pichardo (Portugal), Andy Diaz (Italie) et Jordan Diaz (Espagne) ont deux points communs: ils viennent tous de Cuba et sont exceptionnels au triple saut.
"Ce sera une compétition historique", a déclaré à l'AFP depuis Madrid Jordan Diaz, champion d'Europe en titre et détenteur du record d'Espagne.
Diaz a enflammé la saison avec un triple saut à 18,18 m en juin aux Championnats d'Europe à Rome, devenant le troisième meilleur performeur de l'histoire, à seulement 11 centimètres du record du monde du Britannique Jonathan Edwards (18,29 m en 1995).
Au cours de ce concours, le duel entre Diaz et Pichardo (18,04 m) avait été superbe, avant que les deux anciens compatriotes ne s'invectivent sur les réseaux sociaux, témoins de leur rivalité, eux qui ont quitté Cuba pour rejoindre un autre pays, comme Andy Diaz avec l'Italie.
La finale olympique s'annonce électrique. Ce serait "totalement incroyable" que les Cubains réalisent l'exploit de monter sur le podium, car "ça démontrerait la puissance" au triple saut de "ceux qui sont nés à Cuba, quelque soit le pays où ils se trouvent", a estimé Jordan Diaz.
Le Burkinabè Hugues Fabrice Zango et le Jamaïcain Jaydon Hibbert prétendront également aux médailles.
. Attention aux surprises en relais
En lumière au début du programme, les sprinters font équipe vendredi en finale des relais 4x100 m.
Pour la France, pas vraiment à la fête sur la piste violette du Stade de France, l'exercice collectif représente une chance de podium, avec les deux relais féminin et masculin au départ en finale pour la première fois depuis Sydney en 2000. S'ils ne comptent aucun cador mondial, les relais bleus ont travaillé leur osmose depuis plusieurs saisons, de quoi se présenter en outsiders sur la ligne de départ.
Les stars de la piste seront là, notamment dans l'escouade américaine: Sha'Carri Richardson a une bonne occasion de remporter une première médaille d'or, mais son équipe a connu une frayeur en séries jeudi matin avec un passage de témoin limite hors zone.
Au lendemain du 200 m, le champion du 100 m Noah Lyles sera au départ, lui qui ambitionne un quadruplé olympique avec le relais 4x400 m.
Il ne fera pas face à la Jamaïque, non qualifiée côté masculin pour la première fois depuis 2004.
