Les Etats-Unis l'ont largement emporté à Abu Dhabi le 17 juillet en préparation (105-79) puis en ouverture du tournoi à Lille (110-84) par 26 points d'écart à chaque fois, si bien qu'il paraît difficile d'imaginer une issue autre qu'une nouvelle victoire.
D'autant qu'ils ont encore paru monter d'un cran en quarts de finale face au Brésil (122-87), expédié en première période par une défense étouffante leur permettant de se projeter rapidement et collectivement en attaque, avant une seconde au petit trot.
Les Serbes ont eux dû puiser dans leurs ressources et passer par une prolongation pour éliminer l'Australie (95-90 a.p.).
Parfois abusivement présenté comme une deuxième "Dream Team" après celle des JO-1992, qui recelait davantage de stars et était opposée à un plateau international moins dense, ce cru 2024 semble en revanche mériter le surnom d'"Avengers" que les observateurs et fans lui ont collé.
Ils sont nombreux à avoir des super pouvoirs ou presque dans cette armada montée en partie pour effacer le raté du Mondial-2023 (quatrième place) et entretenir le rêve olympique de certaines vedettes.
Il y a notamment le "King" LeBron James, alliage toujours incroyable, même à bientôt 40 ans, de puissance et technique, à la recherche d'une troisième médaille d'or aux JO après avoir fait l'impasse en 2016 et 2021.
L'artilleur Stephen Curry, qui dispute ses premiers JO, l'habitué Kevin Durant (trois médailles d'or) et son tir soyeux déclenché en haute altitude (il mesure 2,11 m), la tour de contrôle Anthony Davis, le meneur-arrière dunkeur Anthony Edwards ou encore le spécialiste de la défense Jrue Holiday.
Jokic et les intérieurs
Les Serbes peuvent eux compter sur Nikola Jokic, pivot à la fois technique, physique et passeur élu trois fois meilleur joueur de la saison régulière NBA (2021, 2022 et 2024) avec Denver et d'autres joueurs évoluant aussi dans la prestigieuse ligue (Vasilije Micic, Bogdan Bogdanovic).
Ainsi que sur des habitués de l'Euroligue (Marko Guduric, Ognjen Dobric, Nikola Milutinov, Aleksa Avramovic).
Ils ont atteint la finale du Mondial-2023 (défaite contre l'Allemagne) sans Jokic mais auront besoin de tout le talent du "Joker" de Sombor au sein d'un secteur intérieur sur lequel ils devraient insister, de la précision de leur école de basket et de la science de leur expérimenté entraîneur Svetislav Pesic pour enrayer la machine américaine.
"Nous essaierons d'apprendre du premier match (de poules), de regarder comment nous avons joué et ce que nous avons mal fait. Il faudra arriver la tête haute et en étant prêts physiquement" a estimé Micic, futur joueur des Charlotte Hornets.
Curry se méfie lui de ce nouveau rendez-vous, car "affronter une équipe pour la troisième fois représente un défi".
"On a bien joué lors des deux premières, on a compris comment ils jouaient. Il faudra être très disciplinés. Et si on est bien concentré, sur nous et leurs forces, si on est bien appliqués en défense, nous avons une bonne chance de passer" a-t-il ajouté, tout en litote.
La vedette de Golden State et ses équipiers auront alors aussi ensuite "une bonne chance" de glaner le cinquième titre olympique consécutif de "Team USA".
