Sans défaites contre les Suédoises en douze matches (dix victoires et deux nuls), les Françaises s'avancent en favorites, qui plus est à domicile dans l'ambiance survoltée du stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq, jeudi à 16h30.
Déjà en demi-finale des JO en 2021, d'une courte marge, puis au même stade au Mondial-2023, beaucoup plus largement, la France avait battu la Suède pour rallier la finale.
De bons souvenirs qui s'ajoutent - pour coller davantage encore cette étiquette de favorites sur leur dos - aux six victoires consécutives lors de ces Jeux à domicile, cinq en phase de groupes et la victoire tout en maîtrise en quart mardi contre l'Allemagne (26-23).
Horacek et Glauser sur un nuage
Si elle veulent rejoindre une troisième finale olympique d'affilée (battue par la Russie en 2016), les joueuses d'Olivier Krumbholz devront continuer sur leur lancée, avec un ingrédient phare, la solidité défensive.
Elles compteront encore sur Tamara Horacek, qui à 28 ans est devenue incontournable en équipe de France, meilleure marqueuse française pour l'instant dans ces Jeux. La demi-centre, rayonnante en première semaine, l'a encore montré mardi avec sept buts sur neuf tentatives, et son grand apport à la stabilité défensive.
Époustouflante contre l'Allemagne, surtout en première mi-temps quand les Bleues étaient en difficulté, la gardienne Laura Glauser pourrait encore être l'autre joueuse clé des Bleues. Une compétition en forme de rédemption pour les deux absentes de l'aventure dorée à Tokyo.
Mais Glauser refuse de se mettre en avant et préfère "parler du collectif, c'est ça notre force. Il n'y a pas une joueuse qui va sauver la patrie, c'est le collectif qui fera le nécessaire".
"Pression terrible"
"Accrochées" en quart, selon les mots de la capitaine Estelle Nze Minko, les Françaises ont eu l'occasion de prendre la mesure du stade Pierre-Mauroy, l'antre impressionnante de cette fin de tournoi.
Avec une capacité énorme, quasi-comble mardi avec 26.548 personnes, c'est pour cette ambiance de folie que le handball féminin "se bat depuis des années", souligne la Française Laura Flippes.
Il y avait une "pression terrible sur les filles, mais elles ont bien géré", souligne l'entraîneur français Olivier Krumbholz.
Il espère désormais que ses joueuses vont "pouvoir se lâcher plus sur la demie, retrouver un peu plus de qualité de jeu" et de la densité: "physiquement c'est dur, j'ai trouvé qu'on était un peu en difficulté".
Le technicien qui connait très bien la Suède pour l'avoir affrontée à de nombreuses reprises ces dernières années sait que ce sont "presque tout le temps des matchs très difficiles, très engagés" contre une équipe revenue "au niveau de la Norvège et du Danemark", les deux autres nations en demies.
Pour la gardienne suédoise Johanna Bundsen, "la France est favorite dans ce match, bien sûr, car elle joue à domicile, dans son stade".
Les Suédoises viennent de battre difficilement les Hongroises en prolongation en quart. Elles ont également perdu leur confrontation contre les Danoises en poule. Mais elles avaient commencé leurs JO en surprenant les Norvégiennes championnes d'Europe en titre. Tout du match piège.
