Comme prévu, les basketteurs américains terminent en tête du groupe C. Mais ils sont attendus tout en haut de l'olympe, qu'ils devront atteindre à l'Arena Bercy de Paris la semaine prochaine, en commençant, a priori, contre le Brésil en quart de finale.
"Team USA" connaîtra avec certitude son adversaire dans la foulée de la dernière rencontre de la journée entre la Serbie et le Soudan du Sud.
Pour cette dernière dans l'enceinte de la banlieue lilloise, les joueurs de Steve Kerr ont offert un "show" à l'américaine, Anthony Edwards en tête.
L'explosif arrière a inscrit 26 points (11/15 au tir), pris trois rebonds et donné trois passes en plus de ses deux interceptions. Et que dire de son dunk en moulin à vent pour faire exploser le public du Stade Pierre-Mauroy au début du quatrième quart-temps.
"J'avais dit à Kevin (Durant) au temps mort d'avant: si j'ai un ballon en transition, je vais faire un moulin à vent", a-t-il souri après le match.
"J'avais hâte! Je veux dunker sur quelqu'un, mais je n'ai pas encore eu l'occasion, donc je suis content d'avoir réussi celui-là, a-t-il ajouté. J'espère que j'y arriverai lors des trois prochains matches."
Edwards, basketteur amateur de ping-pong
L'ultraphysique joueur qui aura 23 ans lundi est une des satisfactions de cette constellation d'étoiles américaines depuis le début du tournoi, à la fois insaisissable en attaque et très présent en défense sur l'homme.
L'arrière des Wolves du Minnesota profite de ses premiers Jeux olympiques à fond que ce soit sur le parquet ou en-dehors, où il a été voir du tennis de table.
"C'est beaucoup plus sympa (que la Coupe du monde l'année dernière, NDLR), je joue avec les meilleurs joueurs de l'histoire, a-t-il affirmé. L'expérience est beaucoup mieux parce que je peux aller voir du ping-pong. J'y suis allé une seule fois (...) mais je crois que les finales sont demain (la finale du simple hommes sera disputée dimanche, NDLR), et j'y serai!"
Outre Edwards, le pivot Joel Embiid a réussi sa meilleure performance depuis le début du tournoi (quinze points, trois rebonds, deux passes mais aussi trois pertes de balle), toujours sous les sifflets nourris du public français qui lui reproche d'avoir opté pour les États-Unis plutôt que la France, après avoir pourtant émis le souhait de jouer pour les Bleus.
Camerounais d'origine, celui qui possède les trois nationalités est un spectacle à lui seul: il a passé toute la rencontre à chambrer le public qui le sifflait, l'encourageant à en faire davantage, main sous l'oreille ou les bras levés.
"Joel avait besoin de jouer et de se mettre dans le rythme, a commenté l'entraîneur principal Steve Kerr. Il était malade avant le dernier match (où il n'a pas joué, NDLR). C'était bien qu'il joue, prenne des tirs et se mette dans le rythme."
Les Américains le sont, et font déjà peur avant de rejoindre Paris.