Grâce à sa percussion et ses dribbles efficaces, la nouvelle joueuse de Chelsea a fait du mal dans son couloir gauche des Néo-Zélandaises, 28es mondiales.
A la suite d'un super enchainement où elle a déposé la défenseuse, elle a parfaitement dosé son ballon sur la tête de Marie-Antoinette Katoto, qui a profité d'une erreur de mains de la gardienne (1-0, 22e).
Complices et amies dans la vie, elles ont célébré ensemble l'ouverture du score, Katoto pointant du doigt la gauchère de 24 ans, avec un grand sourire.
Sandy Baltimore est également à l'origine du second but des Bleues, en lançant intelligemment Sakina Karchaoui, qui a centré en retrait pour "MAK" (2-1, 49e).
Non sélectionnée lors de la Coupe du monde l'année dernière par Hervé Renard, celle qui a passé neuf saisons au PSG a retrouvé son "meilleur niveau" cette saison, à la suite d'une année 2022-2023 compliquée.
La "titi" parisienne est revenue de loin, sortant d'une saison précédente éprouvante sur et loin des terrains: perte du statut de titulaire au PSG, condamnation pour violences sur une ex-proche et donc une non-sélection pour le Mondial.
"J'ai su me relever"
Aidée par un préparateur mental, la native de Colombes (Hauts-de-Seine) est revenue à son niveau de la saison 2020-2021 à l'issue de laquelle elle avait été élue meilleure espoir de D1.
"Il y a eu des hauts et des bas, mais j'ai su me relever pour revenir à mon meilleur niveau. L'été dernier m'a permis de bien travailler, j'ai bossé dur, je suis revenue affûtée", avait expliqué l'ailière à l'AFP en février.
Et tout a changé: elle a été l'une des joueuses les plus décisives cette saison au PSG, ce qui lui a valu d'être rappelée par Hervé Renard chez les Bleues.
Dans la foulée, elle a décidé de donner un tournant à sa carrière: "Je me sens très bien , je suis contente d'avoir signé à Chelsea. Au PSG cela faisait 9 ans déjà que j'y étais, ce challenge va me permettre de grandir, de prendre en maturité", a-t-elle expliqué il y a quelques jours devant la presse au centre d'entrainement des Bleues, qui n'ont pas encore montré leur meilleur visage depuis le début des JO.
Son efficacité contraste avec celle de Delphine Cascarino, sur le côté droit, qui a touché trois fois les montants mercredi et n'a pas encore été décisive dans ce tournoi.
Surtout, ses performances de mercredi s'opposent à celles de Kadidiatou Diani, l'attaquante de l'OL et indiscutable titulaire des Bleues jusque-là. Mais l'ancienne Parisienne, remplaçante contre la Nouvelle-Zélande et entrée à l'heure de jeu, ne semble pas être rentrée totalement dans sa compétition, à l'image de sa première saison à Lyon, où elle a été assez discrète.
"Cela fait du bien au groupe, à tout le monde, sauf à l'entraîneur qui va devoir faire des choix", a souri Hervé Renard au sujet du bon match des remplaçantes (Amandine Henry, Sandy Baltimore), ajoutant que la gauchère avait "performé".
C'est le casse-tête du sélectionneur: Baltimore pourrait ainsi enchainer contre le Brésil samedi en quart de finale à la place de Diani.
