Le commandant Lewis, qui était pensionnaire et doyen de l'Institution nationale des Invalides depuis avril 2018, est décédé le 25 juillet, a précisé l'institution à l'AFP.
Il avait été rattrapé par la guerre à l'âge de 20 ans, en 1939, alors qu'il était étudiant à Sciences-Po. Il servit d'abord comme élève-officier dans l'armée avant de rejoindre les rangs de la France Libre à Londres après la signature de l'armistice avec le Reich allemand en juin 1940.
"Traversant les Pyrénées à pied, muni seulement d’une boussole, arrêté à son arrivée en Espagne (..) il parvint à s’extraire de la prison de Pampelune, monta à bord d’un cargo libérien et entama la traversée de l'Atlantique sous les bombardements allemands", a rappelé l'Elysée dans un communiqué.
Parlant bien anglais, il fut intégré dans les rangs de la deuxième division blindée américaine du général Patton, qui allait devenir "l’enfer sur roues" pour les Allemands, dans la perspective du Débarquement.
Un fois projeté sur le sol français, il participa à la libération de Carentan (Manche) puis à la bataille de Normandie durant l’été 1944 et poursuivit, à travers les Ardennes, jusqu’en Allemagne.
Après la guerre, il fit carrière dans l'industrie cosmétique et devint ensuite un "passeur de mémoire".
Il était présent en juin sous l’Arc de Triomphe pour la cérémonie d'accueil du président américain Joe Biden à l'occasion du 80e anniversaire du Débarquement.
Emmanuel Macron et son épouse saluent "la figure d’un destin français pétri de courage et d’audace, qui préféra risquer sa vie plutôt que son honneur, et permit à la Nation de retrouver sa liberté".