Les travaux de réparation sur la ligne Atlantique (Bretagne, ouest et sud-ouest) devraient se terminer dimanche et neuf TGV sur dix pourront y circuler dès la mi-journée.
"La mobilisation exceptionnelle des agents de SNCF Réseau va permettre de reprendre plus rapidement les circulations TGV sur les axes touchés par les actes de sabotage", a indiqué la SNCF samedi après-midi.
Sur la ligne à grande vitesse Nord cependant, les dégâts ont demandé des "réparations plus importantes" et le trafic devrait rester limité dimanche, avec sept trains sur dix et des retards de une à deux heures.
Si les vacanciers sont les premiers touchés par ces perturbations, "tous les transports d'équipes et accrédités" pour les Jeux olympiques seront eux assurés, a indiqué la SNCF.
"Tout sera rétabli lundi matin" sur le réseau, a assuré samedi le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, lors d'un point presse dans la gare Montparnasse à Paris. La circulation a déjà repris sur la ligne Est.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des câbles de fibre optique passant près des voies et garantissant la transmission d'informations de sécurité pour les conducteurs (feux rouges, aiguillages...) ont été coupés et incendiés sur différents postes d'aiguillage stratégiques à Courtalain (LGV Atlantique), Croisilles (LGV Nord) et Pagny-Sur-Moselle (LGV Est).
Une "même structure"
Un acte de malveillance a en revanche été déjoué sur la LGV Sud-Est, à Vergigny (Yonne), par des cheminots qui menaient des opérations d'entretien pendant la nuit.
Il s'agit d'une opération de sabotage "bien préparée", organisée par une "même structure", a indiqué une source proche de l'enquête, ouverte par le parquet de Paris.
Un message de soutien aux sabotages a été reçu samedi par plusieurs médias. Signé "une délégation inattendue", il justifie les actions et critique les Jeux olympiques en ayant recours à une dialectique utilisée par les militants de l'ultragauche anarchiste.
Pour autant, aucun détail sur les actions menées n'est fourni. De sorte que, selon une source proche du dossier, il ne s'agit "pas d'une revendication à proprement parler", mais plutôt d'un message de soutien aux sabotages, pour s'en féliciter.
"Rien de vraiment sérieux", selon une autre source proche du dossier.
"Nous avons récupéré un certain nombre d'éléments qui nous permettent de penser qu'on saura assez rapidement qui est responsable de ce qui n'a manifestement pas saboté les Jeux olympiques, mais qui a saboté une partie des vacances des Français", a déclaré samedi sur France 2 le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Des prélèvements effectués sur les différents lieux ont été envoyés aux experts de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) pour être analysés en urgence, a ajouté une source proche du dossier.
Le sabotage est survenu à quelques heures seulement de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques à Paris, alors que de nombreux voyageurs avaient prévu de rallier la capitale, suscitant une pagaille monstre dans les gares vendredi au petit matin.