L'indice vedette CAC 40 a reculé de 52,03 points à 7.534,52 points. Sur la semaine, il recule de 2,46%.
Sur l'année, il est a l'équilibre, alors que les autres places européennes sont en nette progression.
La cote parisienne n'a pas vu son fonctionnement perturbé par la panne informatique mondiale vendredi, au contraire de Londres et de Milan dont le calcul des indices a été bloqué en début de séance puis durant l'après midi.
Comme tous les troisièmes vendredi de chaque mois, la séance était marquée par l'expiration de contrats d'option sur des actions, un moment privilégié pour les gérants pour ajuster l'allocation de leurs investissements, explique Denis Khamphou, gérant chez Myria.
Les dernières séances sont marquées par "une rotation" des investisseurs vers des entreprises à plus petite capitalisation au lieu des grosses entreprises, souligne-t-il.
Les investisseurs s'adaptent aussi à l'augmentation des probabilités accordées à la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine de novembre, qui peut avoir comme conséquence davantage de tensions commerciales avec la Chine et l'Union européenne.
"Les marchés mondiaux sont confrontés à un stress croissant, qui rappelle les tensions tarifaires du quatrième trimestre 2018", estime Florian Ielpo, responsable de recherche macroéconomique au sein de Lombard Odier IM.
Pour lui, "il faudra attendre encore quelques semaines pour savoir si nous assistons à l'amorce baissière d'une rotation attendue de longue date ou au début d'une période baissière plus longue".
Sur le plan macroéconomique, la séance s'est déroulée sans indicateur majeur.
Jeudi, la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) s'est déroulée sans surprise avec le maintien des taux d'intérêt directeurs et la porte laissée ouverte à une baisse en septembre.
La saison des résultat va vraiment commencer la semaine prochaine pour le CAC 40 avec de nombreux résultats, dont ceux des poids lourds du CAC 40 LVMH, TotalEnergies, Sanofi ou encore Air Liquide.
Le luxe pèse
Le secteur du luxe a été l'un des grands perdants de la semaine, entre les difficultés économiques de la Chine, le risque de tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, ainsi que des résultats économiques d'entreprise du luxe en Europe.
Sur les cinq séances, Kering a chuté de 7,12% à 315,05 euros, LVMH de 6,21% à 679,80 euros et Hermès de 4,98% à 2.062 euros.
Ubisoft perd gros
Le géant français du jeu vidéo Ubisoft a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 11,4% au premier trimestre de son exercice décalé 2024-2025, à 323,5 millions d'euros, confirmant aussi ses objectifs pour la période. Ceux-ci restent inférieurs aux cibles des analystes et l'action a chuté de 14,04% à 19,38 euros.
Pour les analystes de Jefferies, le maintien des prévisions annuelles n'est pas une surprise étant donné "l'absence des plus grands lancements de jeux de l'année".
Des prévisions abaissées
Le groupe Sartorius Stedim Biotech (SSB), qui fournit du matériel aux laboratoires pharmaceutiques, a dévissé de 16,32% à 146,85 euros, après avoir abaissé ses prévisions pour 2024 "au vu de la volatilité élevée persistante et d'une prévisibilité limitée".
Le groupe français de services informatiques Sopra Steria a annoncé que sur les six premiers mois de l'année "la croissance organique du chiffre d'affaires", qui comprends les activités à périmètre constant, "est plus faible que prévu et un rebond significatif au second semestre n'est pas envisageable", ce qui a fait trébucher le titre de 7,88% à 174,50 euros.