En Tunisie, le taux de participation à l’élection présidentielle de ce 6 octobre a atteint 14,16% à la mi-journée, a annoncé le président de l’autorité électorale (ISIE), Farouk Bouasker, lors d’un premier point de presse à 13h, heure locale. Ce chiffre représente un total de 1 381 176 électeurs ayant participé au vote, précise une journaliste de RT sur place.
En tout, 9 669 bureaux de vote, répartis dans 5 013 centres de scrutin, avaient ouvert leurs portes ce 6 octobre à partir de 8h du matin pour accueillir 9 753 217 électeurs. La fermeture des bureaux de vote est fixée à 18h, alors qu’un deuxième point de presse de l’instance électorale est prévu à 19h30 pour communiquer les taux finaux de la participation.
Des résultats préliminaires «devraient être annoncés dans la soirée du 7 octobre», avait indiqué la veille du scrutin un porte-parole de l’instance électorale, cité par l’agence de presse d’État TAP.
Trois candidats sont en lice : Zouhair Maghzaoui, un ancien député de la gauche panarabe, Ayachi Zammel, un homme d'affaires, chef du parti libéral Azimoun, et Kaïs Saïed, président sortant et désigné comme le grand favori à sa réélection.
Dans la matinée, le président sortant s’est rendu aux urnes accompagné de son épouse, la première dame Ichraf Chebil, dans un centre de vote de la capitale Tunis.
Kaïs Saïed n’a fait aucune déclaration aux médias nationaux et internationaux, qui étaient pourtant massivement présents à l’intérieur du centre de vote.
L’agence de presse d’État TAP a expliqué que ce refus de s’exprimer aux médias s’inscrivait dans «le respect du silence électoral», la loi électorale interdisant aux candidats de mener des activités de propagande pendant la période de silence électoral et le jour du scrutin.
Le deuxième candidat, Zouheir Maghzaoui, s’est exprimé quant à lui devant les médias locaux et étrangers présents en nombre dans un centre de vote de la banlieue nord de la capitale, où il s’est rendu également dans la matinée. Il a appelé les citoyens à «voter», soulignant l’importance d’accomplir leur «devoir électoral et constitutionnel».
Le troisième prétendant à la présidence, Ayachi Zammel, s’est vu pour sa part interdire de voter par la justice tunisienne, qui l’avait condamné le 1er octobre à 12 ans de prison dans le cadre de quatre affaires de parrainages frauduleux.
Ce scrutin du 6 octobre 2024 est la douzième élection présidentielle organisée en Tunisie depuis son indépendance en 1956.