Après s’être adressé au peuple libanais dans une vidéo le 23 septembre dernier, cette fois-ci Benjamin Netanyahou a tenu à transmettre un message au peuple iranien le 30 septembre.
Dans une allocution en anglais de moins de trois minutes, publiée au moment où l'aviation israélienne bombarde les positions du Hezbollah au Liban, le Premier ministre israélien a averti les Iraniens qu'il n'y avait «pas d'endroit au Moyen-Orient» qui ne puisse être atteint par Israël.
«Chaque jour, ce régime plonge notre région plus profondément dans l'obscurité et dans la guerre» a-t-il lancé, visant les autorités iraniennes. «Chaque jour, ses marionnettes sont éliminées», a-t-il insisté, avant d'ajouter «demandez à Mohammed Deif. Demandez à Nasrallah» en référence au chef de la branche armée du Hamas et au Secrétaire général du Hezbollah, éliminés par l'armée israélienne.
Continuant de s’en prendre aux dirigeants iraniens, le chef du Likoud a affirmé qu’«à chaque instant, le régime vous rapproche de l'abîme, vous, le noble peuple perse», affirmant que «la grande majorité des Iraniens savent que leur régime ne se soucie pas le moins du monde d'eux».
Ces déclarations du Premier ministre israélien contre l’Iran interviennent quelques heures après l’annonce par Téhéran qu'il n'enverrait pas de troupes au Liban pour aider son allié du Hezbollah.
«Les gouvernements du Liban et de Palestine ont la capacité et la puissance nécessaires pour faire face à l'agression du régime sioniste, et il n'est pas nécessaire de déployer des forces auxiliaires ou volontaires iraniennes», a déclaré le 30 septembre le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani, au cours de sa conférence de presse hebdomadaire.
Pour rappel, le parti chiite libanais a été créé et financé par les Gardiens de la révolution en réponse à l’opération de Tsahal au Liban en 1982. «Nous n'avons pas non plus reçu de demandes et nous savons qu'ils n'ont pas besoin de l'aide de nos forces expéditionnaires», a ajouté le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Du côté du Hezbollah, Naïm Qassem, numéro 2 historique du Hezbollah, a tenté d’apporter des réponses sur l’avenir du mouvement. Dans une allocution diffusée le 30 septembre, celui qui assure la direction par intérim du parti a envoyé un message on ne peut plus clair, adressé aussi bien à la base populaire qu'aux Israéliens : «Nous continuons dans les pas de Hassan Nasrallah».
Naïm Qassem a par ailleurs affirmé que l’organisation disposait d'une structure solide, lui permettant de continuer à fonctionner normalement malgré «la douleur». «Il y a un adjoint et une alternative à chaque cadre», a-t-il assuré, confirmant ainsi avoir repris les rênes, après trois jours d'incertitude quant au risque d'un vide laissé à la tête du parti.
Concernant le conflit avec Israël, Naïm Qassem a reconnu que celui-ci «pourrait être long», mais que malgré cela, la position du Hezbollah «ne bougera pas d'un iota» sur le lien entre le front au Liban et celui à Gaza, sous-entendant que les opérations dans le nord d’Israël allaient se poursuivre tant qu’un cessez-le-feu ne serait pas décrété dans l’enclave palestinienne.