«C'est Dieu seul qui a empêché l'impensable de se produire», a déclaré dans un message publié le 14 juillet sur la plateforme Truth Social Donald Trump, au lendemain se la tentative d'assassinat dont il a été la cible, remerciant «tout le monde» pour leurs pensées et leurs prières. «Nous n’aurons pas peur, mais resterons plutôt résilients dans notre foi et défiants face à la méchanceté», a-t-il ajouté.
«En ce moment, il est plus important que jamais que nous restions unis et que nous montrions notre véritable caractère en tant qu'Américains, en restant forts et déterminés, et en ne laissant pas le mal gagner», a-t-il encore poursuivi.
Le candidat républicain à la Maison Blanche a juré ne pas vouloir dévier de sa trajectoire et promis de s'attaquer au «mal», après la tentative d'assassinat dont il a été victime le 13 juillet lors d'un meeting de campagne à Butler, en Pennsylvanie. L'ancien président a également appelé les Américains à faire preuve d'unité face à la violence politique.
«Ça n’aurait jamais dû arriver. Ça n’aurait jamais dû arriver à qui que ce soit, à aucun candidat», a témoigné une habitante de Butler. Et d'ajouter: «c’est de la politique. Ce sont des élections. Pourquoi quelque chose comme ça devrait arriver? C’était fou».
Un témoin a déclaré à la BBC avoir averti la police d'un tireur rampant sur un toit: «on pouvait clairement le voir avec un fusil». S'étonnant que pendant deux à trois minutes Trump n'ait pas été exfiltré, il a expliqué que les services secrets ne pouvaient pas l'apercevoir en raison de la pente de la toiture, mais a estimé que le nombre d'agents était insuffisant.
«J'espère que l'enquête établira comment cela est arrivé, mais oui le plus surprenant pour moi c'est que quelqu'un puisse s'approcher jusqu'à environ 140 mètres, monter sur un toit et tirer alors que nous avons un ancien président sur place», a aussi déclaré le procureur du comté de Butler, Richard Goldinger.
CNN et le Wall Street Journal, citant des sources au sein des forces de l'ordre, ont rapporté ce 14 juillet que des explosifs ont été retrouvés dans la voiture du suspect.
Trump a également présenté ses condoléances à la famille de la personne abattue dans la foule, qui a été «horriblement tuée» par les coups de feu, et a souhaité aux personnes blessées un prompt rétablissement.
«J’aime vraiment notre pays, je vous aime tous, et j’ai hâte de parler à notre grande nation cette semaine depuis le Wisconsin», a conclu l’ancien président.
Le Kremlin a quant à lui dénoncé l'«atmosphère» causée par l'administration Biden, ayant mené à ce drame et la violence du système politique américain.
Bon gré mal gré, les dirigeants occidentaux, pourtant critiques féroces de Donald Trump, ont exprimé leur indignation ce 14 juillet: Jens Stoltenberg, Emmanuel Macron, Olaf Scholz, Josep Borrell, Volodymyr Zelensky ont condamné cette violence.
«Un scénario comme photocopié», a quant à lui estimé le chef du gouvernement slovaque Robert Fico, visé lui aussi par une tentative d'assassinat en mai dernier. Ce dernier avait été moins chanceux que Trump, ayant été touché par quatre balles.
Le chef du gouvernement hongrois Viktor Orban, qui a rencontré Trump il y a deux jours, lui a envoyé ses «pensées et prières en ces heures sombres».
Plusieurs coups de feu ont été tirés le 13 juillet au soirée à Butler en Pennsylvanie pendant le discours de Donald Trump, dont l'un a effleuré sa tête, le blessant à l'oreille droite. Le candidat républicain a finalement été exfiltré par des agents des services secrets. L'un des participants à l'événement a été mortellement touché par balle, et deux autres ont été grièvement blessés. Les autorités ont rapporté plus tard que le tireur présumé, âgé de 20 ans, qui aurait pris position sur un toit voisin, a été abattu.
