COMMUNIQUE DE PRESSE 23/09/21
Organisées par le Yacht Club de Cannes du 19 au 25 septembre, les 43èmes Régates Royales se poursuivent. Aujourd’hui encore, pour cette quatrième journée de régates, Eole était à nouveau de très bonne humeur, avec une brise de secteur Est-Sud Est parfaite le matin et qui a décidé de s’assoupir un peu au fil de la journée.
Chaque matin, un monsieur de 80 printemps et d’une rare élégance emprunte l’échelle de coupée de son yacht amarré pile en face de la tente VIP, à quelques mètres des célèbres 12 MJI France et French Kiss, qui ont respectivement disputé la Coupe de l’America en 1974 puis en 1987. Il est Argentin, se nomme German Frers, a toujours ce sourire malicieux derrière ses lunettes de soleil et de larges sourcils. Considéré comme l’un des plus grands architectes naval de ces soixante dernières années, il a dessiné son premier voilier à 17 ans, poursuivant l’œuvre de son père German Frers senior. German « junior » n’a qu’un an quand lors d’un coup de vent durant la course Mar del Plata Buenos-Aires, Recluta s’échoue sur la plage. Faute de moyens de sauvetage, le bateau est partiellement détruit, et l’équipage parvient juste à sauver le gréement et une partie de l’accastillage. Ami de German Frers Senior, le propriétaire lui demande de redessiner Recluta, un ketch de vingt mètres, mais à cause de la pénurie de matériaux lors de la seconde guerre mondiale, il ne sera jamais construit. Quelques décennies plus tard, son fils German Frers Junior et qui dans la lignée du père et avec son fils Mani, a non seulement poursuivi la dynastie « Frers », mais dessiné plus de 1 000 voiliers, que ce soit pour Bénéteau, Hallberg-Rassy, Nautor Swan… ainsi que tous les grands monocoques de course ayant brillé dans les courses autour du monde, Admiral’s Cup, Coupe de l’America. German Frers décide alors il y a trois ans de reprendre les plans de son père, puis de (re)construire Recluta. Il embauche de jeunes charpentiers supervisés par un chef de chantier de 84 ans, considéré comme un ébéniste de la construction navale. Sa fille Zelmira, artiste et photographe suit le chantier et vient de publier un livre sur cette saga. Cette année, le superbe Recluta est présent à Cannes aux Régates Royales avec un jeune équipage argentin mené évidemment par German Frers. Et si l’on trouve une majorité de plans Fife, Herreshoff ou Nicholson autour du bassin, le grand architecte naval argentin, est aussi l’auteur des monotypes Smeralda 888, des monocoques de régate racés de 8,88 mètres, construits en Italie et lancés notamment par le Yacht Club de Monaco. Hasard de l’histoire, demain vendredi 24 septembre, sera donné le départ de la Gold Cup de la série, les Smeralda disputant pour la première fois les Régates Royales. Basés au Yacht Club de Cannes, ils sont menés par des équipages aguerris, tous bardés de titres mondiaux – François Brénac ancien de l’équipe de France de 470 et récent champion d’Europe de 6 MJI, Stéphane Christidis ancien de l’équipe de France de 470 puis de 49er et entraîneur de Jean-Baptiste Bernaz en Laser… – mais doivent être barrés par des non professionnels, néanmoins amateurs plus qu’avertis à l’image de Jean-François Cutugno, président du Yacht Club de Cannes, à la tête de l’organisation de ces 43èmes Régates Royales, et régatier réputé depuis des dizaines d’années.
Ce jeudi, dans une brise de rêve, les 120 concurrents ont encore eu droit à une journée exceptionnelle dans les deux rades. A la veille de leurs ultimes courses en Dragon, Géry Trentesaux (Bande à part) a pris les commandes de l’épreuve grâce à deux manches quasi parfaites, quand en 5,5 MJI, le champion olympique de Finn, le Polonais Mateuz Kuskinierewicz (Aspire) a consolidé sa première place au classement général.
La phrase du jour :
« Nous avons encore eu une journée magnifique en rade Est, et sans enfiler un ciré malgré le clapot ce matin. C’est un bonheur de régater ici dans de telles conditions, et avec un comité de course aussi compétent que réactif. Le niveau dans cette série des 5,5 MJI est assez incroyable. J’ai la chance de naviguer avec un couple de passionnés, Sylvie et Yann Delabrière, amoureux fous de ces voiliers, et même si nous ne pouvons lutter en performances pures avec l’élite mondiale, nous nous régalons (ils sont 7èmes et premiers Français) »
Nicolas Abiven, barreur sur Enez C’Class II, ancien vainqueur de l’Admiral’s Cup.
Les partenaires du jour :
« Le rendez-vous sportif des Régates Royales offre un spectacle majestueux depuis la Croisette. Pour cette 43ème édition, le Martinez est honoré d’être partenaire de cet évènement créé en 1929. Une année qui résonne tout particulièrement car elle correspond également à l’inauguration de l’hôtel iconique au style Art Déco… Une association de prestige et d’élégance qui s’affiche comme une évidence. »
Yann Gillet, directeur général de l’Hôtel Martinez
« Le Palais des Festivals et des Congrès de Cannes est partenaire des Régates Royales. Cette manifestation historique de la Ville de Cannes incarne des valeurs que nous partageons et souhaitons promouvoir pour la destination. Sportives et dynamiques, les Régates accueilleront 120 vieux gréements et voiliers, tout au long de la semaine, dans la baie de Cannes, un plaisir pour les passionnés mais aussi pour les non-initiés. En 2021, outre notre soutien en matière de communication, nous organisons en 2021 l’exposition du plus grand photographe de mer Carlo Borlenghi à l’Office de Tourisme jusqu’au 25 septembre. »
Jean-Michel Arnaud, président du Palais des Festivals et des Congrès de Cannes.
Les photos du jour :
Conditions de rêve à nouveau pour les Classics en rade de Cannes.
Photos Studio Carlo Borlenghi (3 photos)
L’équipage du Yacht Club de Cannes à bord de son Smeralda 888 : Nicolas Cattaneo, Andrea Cutugno, Stéphane Christidis et Jean-François Cutugno (de g. à dr.)
Photo D Ravon