Dans la Calaisis, la tragédie de l’immigration clandestine ne noircit pas seulement les pages des journaux locaux lorsque des embarcations de fortune, remplies de sans-papiers rêvant d’Angleterre, font naufrage au large des côtes. La population locale souffre aussi du non-droit entretenu par les mafias de passeurs et certaines ONG inconscientes. Ainsi, comme le rapporte le quotidien Nord Littoral, trois chasseurs de Tardinghen (62), à quelques kilomètres au sud de Sangatte, accompagnés d’un petit garçon de trois ans, ont cru leur dernière heure venue au petit matin du 15 septembre quand une soixantaine de migrants, armés de machettes et de barres de fer, se sont rués sur la hutte de chasse dans laquelle ils se trouvaient, après avoir détruit les pare-brise des véhicules garés à proximité. « Ils voulaient nous tuer », a relaté, le lendemain sur Delta FM, l’une des victimes, qui, avec ses deux camarades, a choisi la voie de la sagesse en s’abstenant de se servir de son fusil, préférant appeler les gendarmes… et prier pour que la porte de la cabane tienne jusqu’à l’arrivée des secours.
De fait, la porte a tenu, les agresseurs ont fini par s’égailler dans la nature et aucun blessé n’est à déplorer. Reste à comprendre ce que cherchait cette horde. D’après le préfet du Nord Pas-de Calais, il s’agit d’une expédition punitive. Quelques heures auparavant, les chasseurs avaient surpris ce groupe de migrants s’apprêtant à traverser la Manche, et donné l’alerte aux forces de l’ordre, qui étaient promptement intervenues. « Depuis cet été, nous avons connu une dizaine de situations similaires entre Calais et le Touquet », a indiqué sur France 3 Hauts-de-France Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs et lui-même élu municipal dans cette région des marais d’Opale. Signe des temps, la préfecture n’a pas enterré l’affaire. Dans les heures qui ont suivi le drame, elle a annoncé des mesures pour « favoriser les échanges d’informations entre les forces de l’ordre et les chasseurs ». Manière, sans le dire, d’organiser une surveillance citoyenne au sein d’un territoire menacé en permanence de devenir une zone de guérilla.
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