L'Union démocratique fédérale ne veut pas de la nouvelle loi sur la procréation assistée. Elle s'apprête à lancer une récolte de signature pour un référendum.
L'Union démocratique fédérale (UDF) récoltera des signatures pour un référendum contre la nouvelle loi sur la procréation médicalement assistée. Réuni samedi en Assemblée des délégués, le parti joindra ses forces au Parti évangélique et à des organisations de handicapés.
Mis sous toit par le Parlement, le texte révisé fait figure d'épouvantail pour certains cercles, dont l'UDF. En cause, des dispositions autorisées par les élus, comme le dépistage de la trisomie 21 et d'autres anomalies chromosomiques lors de la fécondation in vitro.
Se réclamant de valeurs chrétiennes et bibliques, la petite formation a également cloué au pilori l'adoption d'enfants par des couples de même sexe, évoquée dans un projet du Conseil fédéral. Elle a brandi à l'unanimité la menace du référendum, annonce-t-elle dans un communiqué.
Pour des multinationales éthiques
L'UDF a en revanche accordé à une forte majorité son soutien à l'initiative pour des multinationales responsables, portée par un collectif de 66 organisations non gouvernementales. Elle estime que l'éthique constitue une composante importante de l'économie.
L'initiative populaire des Jeunes Verts "Stopper le mitage - pour un développement durable du milieu bâti" n'a par contre pas trouvé grâce auprès de la soixantaine de délégués présents à Huttwil (BE). Ces derniers sont d'avis que la loi sur l'aménagement du territoire représente la meilleure solution à ce niveau.
L'UDF a profité de la réunion pour célébrer ses 40 ans d'existence. Elle a également salué ses candidats aux élections fédérales d'octobre, qui s'essaient dans treize cantons, dont trois romands. Des apparentements très variables ont été conclus, notamment avec le Parti évangélique (PEV) et l'UDC.