La route a été longue pour les homosexuels et le don du sang. Interdits de le faire en 1983, officiellement à cause des risques de transmissions du sida, ils y ont eu droit en juillet 2016, à condition de ne pas avoir eu de rapports sexuels dans l’année précédant la prise de sang.
Mercredi 3 octobre, les députés ont voté en commission un amendement, modifiant cette période d’abstinence. D’un an, elle passe donc à quatre mois d’absence de relations avec plusieurs partenaires – soit la même durée exigée des personnes hétérosexuelles. « Pour tout homme donneur et toute femme donneuse, aucune distinction ne doit être faite en fonction du genre et sexe du ou des partenaires avec qui il ou elle aurait entretenu des relations sexuelles », assure l’amendement.
S’il est adopté en séance, il mettra « un terme à une stigmatisation des hommes gay et bi », s’est enthousiasmé le président de SOS Homophobie, Joël Deumier, à l’AFP. « La loi doit retenir comme critère les comportements à risques et non des populations à risques ».
Outre la fin de cette discrimination, cette proposition de loi abaissera également l’âge légal du don, passant de 18 à 17 ans, s’alignant sur le droit européen.