![La déchéance de nationalité, un concept de la Rome antique](http://www.slate.fr/sites/default/files/roma_0.jpg)
Et si la déchéance de nationalité avait une grande sœur antique?
Sur le site de la prestigieuse Revue des deux mondes, l’universitaire Jean-Yves Boriaud évoque le précédent romain. Car, sous la république romaine comme sous
l’empire des augustes, la citoyenneté était la grande affaire de cette civilisation qui a dominé plusieurs siècles l’Europe et le bassin méditerranéen.
Être citoyen, c’était cumuler, contrairement aux «pérégrins» (les habitants non romains de l’empire), aux «externi» (gens venus de régions étrangères aux possessions de Rome) et bien sûr aux esclaves, un certain nombre de droits: droit de propriété, de mariage, d’attaquer en justice, de faire appel, de voter, d’être élu... mais suivant ses revenus. En contrepartie, rappelle Jean-Yves Boriaud, le citoyen devait s’acquitter d’un service militaire et satisfaire tous les cinq ans à une déclaration de patrimoine scrupuleuse.
Intégration culturelle
Mais il était aussi possible de perdre cette citoyenneté. En cas de manquement à l’une des deux obligations mentionnées, le citoyen s’exposait à la deminutio capitis. Cette mesure permettait notamment de priver de ses droits juridiques le contrevenant.
Il y a quelques semaines, l’historien Robert Frank avait déjà
dressé le parallèle entre le climat politique actuel et l’empire romain. Selon lui, depuis quelques temps, les empires dans leur globalité «sont en vogue» auprès des politiques. Le ...