A l’approche de chaque élection présidentielle, des personnalités connues ou inconnues au bataillon ne manquent de faire leur déclaration de candidature. Appartenant, au monde politique ou à la société civile, ils clament, à toute occasion, leur amour pour le Sénégal au point de réclamer les clés du Palais présidentiel. Selon nos confrères de Libération, nombre d’entre eux sont surpris par le verdict des urnes et choisissent de se terrer au point de ne plus participer aux débats nationaux sous toutes leurs composantes.
Au Sénégal, la veille d’élections présidentielles est toujours bouillonnante. L’ambiance est électrique, mais également bon enfant. Le Président sortant comme ses principaux adversaires se tirent dessus, s’accusent à côtés de fortes mises en garde. Dans la foulée, des candidatures, souvent les plus fantaisistes sont signalées. La météo populaire fait des prévisions hallucinantes, ne manquant de faire allusion à la venue prochaine de fortes têtes appartenant à la diaspora. Ces hommes et femmes qui vont aux élections, le plus souvent sous le sobriquet de candidats de la société civile, battent campagne, mais se révèlent souvent moins tranchants dans le discours, et moins convaincants pour espérer des scores honorables le jour du vote. Et, à chaque élection, ils ne battent aucun record car, ne dépassant pas un suffrage supérieur à 1%. Clamant et déclamant leur amour pour le Sénégal au point de demander les clés du Palais présidentiel, au lendemain des élections, ils se terrent, deviennent aphones et ne participent quasiment plus aux débats nationaux sous toutes leurs composantes. Véritablement, sont-ils réellement amoureux de leur pays ? La question se pose avec acuité puisque, candidats déclarés ou candidats réels, ils sont pour la plupart des technocrates avérés qui peuvent pourtant apporter au pouvoir, mais aussi à l’opposition.
Entre la Présidentielle de 2007 et celle de 2012, ils sont venus, ont parlé, demandé, mais n’ont rie...