Pays en développement et développés se sont opposés mercredi soir sur la question cruciale du partage des efforts dans la lutte contre le réchauffement, lors d'une séance plénière à la conférence sur le climat de Paris, alors qu'il reste 48 heures pour sceller l'accord attendu.
"Votre texte est peut-être équilibré: tout le monde est mécontent !", a lancé le négociateur malaisien, Gurdial Singh Nijar, au président de la COP21, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, qui a remis plus tôt dans la journée un projet d'accord aux 195 pays présents au Bourget. Le délégué malaisien s'exprimait au nom d'un groupe d'une vingtaine de pays en développement, qui comprend notamment les deux grands émergents et premier et troisième pays les plus pollueurs au monde, Chine et Inde.
"Responsabilité historique"
Dans un discours véhément, rompant avec l'atmosphère cordiale qui prévalait jusqu'à présent dans ces pourparlers, Gurdial Singh Nijar a estimé que le texte remettait en cause le principe de "la responsabilité commune mais différenciée", qui prévoit que les pays développés ont une obligation d'agir le...