POLITIQUE - Dignité et unité ont été les maitres mots des responsables politiques après l'effroi du 13 novembre. Dignité, unité et République ne sont pas des mots qui ponctuent les discours pour s'afficher dans de hautes responsabilités, puis en oublier le sens profond.
La dignité est une constante personnelle, une éthique et une attitude. La dignité est la meilleure réponse aux tentations des extrêmes. La politique n'est pas un jeu de rôle mais une responsabilité. Il est indigne pour un responsable politique d'attaquer son adversaire sur sa féminité et de la caricaturer. Nous vous demandons de reprendre vos esprits et d'être à la hauteur des responsabilités politiques qui vous incombent.
L'unité des responsables politiques, qui s'affirment républicains, exige de "dé-battre" non de combattre. La campagne politique n'excuse rien. Vous ne pouvez pas reprendre les méthodes du Front national, sa tentation de l'excès, du mensonge et plus encore sa rhétorique des races pour battre à tout prix votre adversaire.
La République française est un idéal, une conception de l'homme qui ne le renvoie pas à son origine ou son apparence, mais à ses convictions. Au-delà de notre sexe, au-delà de notre couleur de peau, au-delà de nos origines, de nos convictions, de nos croyances, nous sommes Françaises et Français.
Vous accusez Valérie Pécresse, que vous définissez comme une "adversaire", de défendre la "race blanche". La France que vous décrivez serait donc une addition de communautés de couleurs différentes, d'origines différentes, de croyances irréconciliables. Vous renvoyez chacun de nous à son origine et à son physique. Vous ignorez donc nos mérites et nos valeurs. N'est-ce pas la définition du racisme ?
Nous ne pouvons tolérer cette atteinte aux principes fondamentaux de la République. Notre parti politique s'est construit dans la défense de la neutralité de l'Etat, dans l'ignorance des origines et des croyances, dans la seule considération du respect des lois et du mérite. Vos propos nous sont insupportables.
Aussi, nous vous demandons de retirer vos propos et nous demandons au Premier Ministre, responsable de la majorité au pouvoir, de s'excuser.
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