Au terme de son voyage apostolique au Kenya, en Ouganda et en République centrafricaine, le pape François a répondu, le 30 novembre 2015, aux questions des journalistes dans l’avion qui le ramenait à Rome. Il a été interrogé sur des sujets très variés. À propos de la pauvreté qu’il a rencontrée dans les pays qu’il a visités, le pape a dénoncé l’idolâtrie du dieu argent. De son voyage en Afrique, il garde en mémoire le sens de l’accueil des Africains mais aussi la joie des foules qui ont la « capacité de célébrer, de faire la fête avec l’estomac vide ». Sur la liberté de la presse, il a soutenu qu’elle devait s’exprimer partout à condition de ne pas tomber dans la désinformation, la calomnie et la diffamation. Puis, sur le fondamentalisme religieux, il a souligné qu’il existait dans toutes les religions. Il a surtout expliqué qu’il n’est pas religieux mais plutôt idolâtre. Quant à l’utilisation du préservatif contre la propagation du sida, il a reconnu la perplexité de la morale de l’Église. Enfin, au sujet de la COP21, il a mis en garde contre le risque de suicide qui consisterait à ne rien faire pour limiter le réchauffement climatique.
