Les monarchies pétrolières du Golfe ont promis jeudi la tenue d'une conférence internationale sur la reconstruction du Yémen après un accord de paix dans ce pays de la Péninsule arabique, ravagé par plus de huit mois de guerre.
Dans un communiqué à l'issue de leur sommet annuel à Ryad, les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont évoqué "la préparation d'une conférence internationale sur la reconstruction du Yémen" qui se tiendrait "après le règlement politique souhaité" lors de pourparlers de paix prévus à partir de mardi en Suisse, sous l'égide de l'ONU.
Ils entendent aussi, selon ce communiqué, "élaborer un plan de réhabilitation de l'économie yéménite pour l'intégrer dans l'économie du Golfe", une perspective lointaine en raison des énormes disparités entre les riches monarchies pétrolières et leur voisin du Yémen, pays le plus pauvre de la Péninsule arabique.
Mais cette perspective est de nature à redonner de l'espoir aux quelque 25 millions de Yéménites, dont 80% sont durement affectés par la guerre civile qui a éclaté en mars et qui a entraîné l'intervention d'une coalition arabe sous commandement saoudien.
L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis sont les principaux piliers de cette coalition militaire arabo-sunnite qui est entrée en action en soutien au président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, menacé par des rebelles chiites Houthis, soutenus par l'Iran.
Le conflit au Yémen a fait plus de 5.700 morts et quelque 25.000 blessés depuis mars, selon l'ONU. Les raids aériens antirebelles de la coalition arabe ont provoqué d'importantes destructions à travers le pays.
Les dirigeants du CCG se sont félicités de la tenue de pourparlers de paix, sous l'égide de l'ONU, pour "un règlement politique" de la crise yéménite et souligné leur engagement à "respecter la souveraineté et l'indépendance du Yémen".
Cependant, ont-ils souligné, tout règlement doit être fondé sur "la mise en oeuvre, sans conditions, de la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'ONU", sommant les rebelles de se retirer des territoires conquis depuis l'an dernier et de restituer les armes lourdes saisies à l'Etat, selon le communiqué.