Surprise dans The Lancet: l’hebdomadaire médical britannique s’intéresse au bonheur (hapiness); au bonheur dans ses rapport avec l’espérance de vie. C’est un travail à haut risque qui n’est pas sans flirter avec le syllogisme. Une mauvaise santé n’incline pas au bonheur; la tristesse et la mauvaise santé ne sont pas synonyme d’espérance de vie élevée; donc le bonheur est un gage de longue vie. Mais il semble bien que cela soit plus compliqué, du moins chez les femmes anglaises et écossaises entamant la seconde partie de leur vie. Codirigée par le célèbre épidémiologistes
Sir Richard Peto (université d'Oxford) et datée du 9 décembre,
la publication du Lancet est le fruit d’un vaste travail mené auprès de 720.000 femmes âgées en moyenne de 59 ans et incluses dans la
«Million Women Study». Il s’agit là d’une cohorte de femmes recrutées volontairement entre 1996 et 2001 et qui sont suivies jusqu’à leur décès. Les causes de mortalité peuvent ainsi être croisées avec de nombreux paramètres, biologiques, médicaux, socio-économiques ou psychologiques. Plus de 700.000 femmes interrogées Trois ans après leur recrutement ces femmes ont répondu à un questionnaire de référence dans lequel elles auto-évaluaient leur état de santé, leur qualité de vie, leur état de stress, de maîtrise d’elle-même, de sensations positives, etc. –autant d’éléments qui permettaient aux ...
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