ATTENTATS - Si après les tragiques événements du vendredi 13 novembre 2015 Tariq Ramadan a ouvertement condamné les auteurs des crimes, il n'a en revanche pas tardé à reprendre son bâton de pèlerin pour chercher à attirer à lui micros et caméras des médias français, en déclarant, sur les réseaux sociaux, le 29 novembre 2015 : "Je ne suis ni Charlie ni Paris", ajoutant, par ironie, "je suis perquisitionnable". En quoi la communion avec une ville et des familles endeuillées le couvrirait-elle d'infamie ou d'opprobre ? Paris et les victimes des attentats ne vaudraient-ils pas la solidarité d'un homme qui s'exprime si souvent en invoquant Dieu et le prophète de l'islam, Muhammad ? Où est l'Européen de culture, ou bien encore "l'universaliste de principe", comme il aime tant à marteler dans ses discours ? Le prédicateur, qui critique si souvent les politiques français, et c'est son droit le plus strict, se comporte ainsi, très précisément, en politique démagogue...
Alors qu'après l'état d'urgence, les perquisitions se multiplient dans l'hexagone, y compris chez des musulmans n'appelant pas forcément à la haine et à la violence, provoquant à ce titre des effets dont on ne soupçonne pas toujours la violence psychologique, Tariq Ramadan, qui cultive auprès de ses coreligionnaires de France un paternalisme et un misérabilisme affligeants, prétend être disposé à la perquisition. L'homme ne craint nullement l'indécence. En effet, ce dernier ne prend pas trop de risque puisqu'il n'habite pas la France et passe a contrario le plus clair de son temps dans les avions, hôtels et autres pérégrinations à l'international, comme au Qatar par exemple. Par ailleurs, plutôt que d'opérer un inventaire critique sur les intersections idéologiques entre la pensée de son maître, Yûsuf al-Qaradhâwî (auteur d'un volumineux ouvrage intitulé Fiqh al-Jihâd (Théologie du jihâd), et les doctrinaires de l'État islamique, T. Ramadan cherche à faire le buzz. Cela dénote l'aigreur d'un homme qui profite de circonstances tristement extraordinaires pour régler des comptes.
Monsieur Ramadan, vous devriez comprendre que les musulmans de France sont assez matures pour gérer seuls la période trouble et troublée que nous vivons.
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