La Transat anglaise, marquée par les victoires de nombreux marins français -dont celles, historiques, d'Eric Tabarly en 1964 et 1976- renaîtra en 2016 entre Plymouth (sud-ouest de l'Angleterre) et New York, huit ans après avoir disparu du calendrier.
La "mère de toutes les transats", la plus française des courses anglaises (10 victoires tricolores en 13 éditions), partira de Plymouth le 2 mai. Elle réunira des voiliers appartenant à quatre catégories: monocoques de Class40 (12,18 m), Imoca (18,28 m) et multicoques Multi50 (15,24 m) et Ultime (30 m), ont précisé les organisateurs dans le cadre du Salon nautique international de Paris.
Le record à battre est celui établi par Michel Desjoyeaux en 2004 avec un trimaran Orma (18,28 m): 8 j, 8 h et 29 min.
Le vainqueur de la dernière Route du Rhum, Loïck Peyron, participera à la course à la barre d'un bateau de légende, Pen Duick II, un ketch de 13,60 m avec lequel Tabarly s'était imposé en 1964, dans la 2e édition de la course.
Peyron, qui a remporté la Transat anglaise à trois reprises (1992/1996/2008), un record, prendra le départ hors classement et à l'ancienne, avec le matériel de navigation et les équipements dont disposait Tabarly. "J'espère qu'il y a encore des cirés de l'époque", a-t-il plaisanté.
Avant de prendre le départ de Plymouth, tous les concurrents seront réunis à Saint-Malo du 20 au 24 avril, ont précisé les organisateurs. Ils rejoindront ensuite le port anglais, distant d'environ 130 milles.
La Transat anglaise, ou The Transat, est une course "assez dure", a expliqué le directeur de course Gilles Chiorri, "car elle se déroule contre les vents dominants".
"Ce sera la première confrontation en solo pour des bateaux très puissants, très physiques", a pour sa part noté Thomas Coville, qui participera avec son maxi-trimaran Sodebo (30 m).
La liste des participants n'est pas close mais Sébastien Josse, Jean-Pierre Dick, Paul Meilhat et Armel Le Cléac'h ont déjà annoncé qu'ils seraient au départ en Imoca.