Lors d'un ultime débat télévisé avant le scrutin, la candidate FN en Paca, Marion Maréchal-Le Pen, a multiplié mercredi les attaques contre les trois autres principales tête de listes régionales sans parvenir à enflammer la confrontation.
La tête de liste frontiste a, à plusieurs reprises, tenté de faire tourner ce débat -- enregistré mercredi après-midi pour une diffusion France 3 Provence-Alpes et Côte d'Azur mercredi à 22h50 -- au pugilat, n'hésitant pas à couper ses contradicteurs.
D'abord Christophe Castaner (PS) qui critiquait sa proposition de supprimer "les menus alternatifs" dans les cantines scolaires puis Christian Estrosi (LR) qui se positionnait en patron d'un "rassemblement républicain".
A ce dernier, qui suggérait que dans "une France coincée entre le terrorisme islamique et l?extrême droite, le seul passage possible dans le sud de la France c'est un rassemblement républicain", la frontiste lançait un laconique, "c'est minable".
De façon stratégique, Marion Maréchal-Le Pen, que les sondages donne largement en tête en cas de triangulaire, a ainsi épargné de ces attaques la candidate EELV-Front de gauche, Sophie Camard, dont la liste ne franchirait pas les 10% nécessaire au maintien.
Cette dernière a réaffirmé son souhait de la présence "d'un liste de gauche au second tour" évoquant sans le dire la fusion avec la liste PS.
En quête de singularité, Marion Maréchal-Le Pen, a réitéré son projet de ne plus subventionner le "planning familial", qu'elle accuse d'être "une association politisée et idéologique" faisant la promotion "du mariage homosexuel, de la PMA pour les femmes homosexuelles, de la théorie du genre qu'elle enseigne dans les écoles, d'une libéralisation de plus en plus poussée de l?avortement".
Christian Estrosi a fermement contré la jeune femme, évoquant le rôle des planning familiaux notamment dans la lutte contre "les violences faites au femmes", et proposant à la députée de 26 ans de lui offrir un exemplaire du livre de Simone Veil "Une vie", l'un de ses modèle en politique, a-t-il dit, qui a joué un rôle majeur pour l'émancipation des femmes.
Sur le cumul des mandats, les trois députés, Marion Maréchal-Le Pen, Christian Estrosi, et Christophe Castaner ont affirmé qu'ils quitteraient le parlement, le socialiste soulignant que diriger l'exécutif régional est "un mandat à temps plein" puis décochant un flèche au candidats Les Républicains-UDI-MoDem: "je pense que c'est une faute, pour la région de vouloir rester président de la Métropole (Nice-Côte d'Azur) et élu à Nice".