A quatre jours du premier tour des élections régionales, un rude coup a été porté par le patron des Républicains, Nicolas Sarkozy à l'hypothèse d'un front républicain face au FN dans les régions où il serait susceptible de l'emporter.
L'HISTOIRE DU JOUR : LE FRONT RÉPUBLICAIN A DU PLOMB DANS L'AILE
"Nous maintiendrons nos listes partout où nous serons en position de les maintenir" : Nicolas Sarkozy a balayé d'un revers de main la possibilité d'un "front républicain" avec la gauche face au Front national, dans les régions où ce dernier pourrait l'emporter.
Cela rendrait au contraire "service à Mme Le Pen", en accréditant l'idée "qu'il y a au fond une seule opposition aux socialistes, le Front national", qui a le vent en poupe dans les derniers sondages, a fait valoir M. Sarkozy.
L'homologue de Nicolas Sarkozy au MoDem, François Bayrou, croit voir dans ces paroles une rhétorique de premier tour, qui vise à ne pas démobiliser les électeurs de droite.
"Avant le premier tour, je comprends très bien, il est normal que les responsables politique mobilisent leurs électeurs", a-t-il expliqué. "Après le résultat du premier tour, chacun devra prendre ses responsabilités", a toutefois prévenu le chef de file des centristes.
Le candidat socialiste en Nord-Pas-de-Calais/Picardie Pierre de Saintignon l'a pris au mot, assurant que le chef du Front national, Marine Le Pen, "ne sera pas présidente" de cette nouvelle région, car il prendra ses "responsabilités le moment venu". Un nouveau sondage donne Marine Le Pen gagnante en cas de triangulaire, mais battue de peu, en cas de duel face au candidat Les Républicains, Xavier Bertrand.
LA PHRASE DU JOUR
"Aujourd'hui la gauche est discréditée, la droite n'est pas créditée". (Dominique Reynié, tête de liste LR-UDI, société civile, pour la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, lors d'une conférence de presse). Il estime notamment que les primaires ont "détourné la droite des questions qui intéressent les Français".
LE PALMARÈS DU JOUR
Dans 8 des 13 régions métropolitaines, ce sont les têtes de liste du Front national qui "génèrent le plus d?activité dans les médias sociaux", selon un "Baromètre d?activité" de l'agence spécialisée Réputation squad, réalisé avant les attentats du 13 novembre.
Cette agence, qui propose ses services aux entreprises soucieuses de renforcer leur présence sur la toile, a comptabilisé trois choses :
- la variation de "like" sur les pages Facebook et les nouveaux followers sur le profil Twitter des têtes de listes.
- le nombre de like, commentaires ou partages sur Facebook, sur les posts des candidats. Des actions autour des candidats.
- le nombre de mentions sur Twitter.
Le FN a fait le choix, contrairement aux partis de gouvernement traditionnels, "de mettre en tête de liste son état-major", relève Frédéric Paillet, directeur conseil chez Reputation Squad, et notamment des figures du parti comme sa présidente Marine Le Pen, qui sans surprise figure en tête du palmarès, loin devant sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, sur la seconde marche du podium.
Cette notoriété génère "beaucoup d'activité, mais ça n'explique pas tout", selon M. Paillet, qui souligne "la surmobilisation" des sympathisants frontistes.
LE SONDAGE DU JOUR
La gauche pourrait emporter la Normandie réunifiée, selon un sondage Odoxa réalisé pour Le Parisien-Aujourd'hui en France et BFM TV. Au premier tour, selon cette étude, le FN arrive en tête des intentions de vote avec 30%, suivi par LR (28%), et le PS (23%). Mais ce dernier, qui dispose de bonnes réserves de voix (total-gauche à 38%), pourrait arriver en tête au second tour, avec 35% des voix, suivi par LR (34%) et le FN (31%).