TERRORISME - Trois mosquées ont été fermées depuis la semaine dernière dans le cadre de l'état d'urgence décrété après les attentats de novembre, dont celle de Lagny-sur-Marne mercredi 2 décembre, a annoncé Bernard Cazeneuve.
Cette mosquée de Seine-et-Marne a été perquisitionnée dans la matinée, a précisé le ministre de l'Intérieur qui a assuré par ailleurs que "la décision de fermeture d'une mosquée pour motif de radicalisation n'avait jamais été prise par un gouvernement" auparavant.
A Lagny-sur-Marne, en Seine-et-Marne, des perquisitions ont "conduit à la notification de 22 interdictions de sortie du territoire", "à neuf mesures d'assignation à résidence d'individus radicalisés", ainsi qu'à la saisie d'un revolver 9 mm "chez un individu qui a été aussitôt placé en garde à vue".
"Des opérations sont menées contre les prêcheurs de haine, imams autoproclamés", a dit le ministre lors d'une déclaration place Beauvau, faisant le point sur l'état d'urgence institué en France depuis les attentats du 13 novembre. C'est, selon lui, chez les "dirigeants" de la mosquée de Lagny qu'a été saisi le revolver ainsi que des documents sur le jihad et "un disque dur dissimulé". Une école coranique non déclarée a aussi été découverte.
"Cette opération conduira également à la dissolution définitive en Conseil des ministres et dans les meilleurs délais des trois associations pseudo cultuelles concernées", a assuré Bernard Cazeneuve. "De telles mesures de fermeture de mosquées pour motif de radicalisation (...) n'avaient jamais été prises auparavant par aucun gouvernement", a aussi déclaré le ministre.
Par ailleurs, dans un nouveau bilan de l'état d'urgence, il a fait état de 2235 perquisitions. Elles ont permis 263 interpellations qui ont conduit à 232 gardes à vue et à l'ouverture de 346 procédures judiciaires. De même, 334 armes ont été saisies dont 145 armes longues et 34 armes de guerre. "En 15 jours nous avons donc saisi un tiers du volume des armes de guerre habituellement récupéré en une année", s'est félicité le ministre.
Selon lui, "330 assignations à résidence ont été prononcées à l'égard d'individus suivis par les services de renseignement essentiellement pour des activités en lien avec la mouvance islamiste radicale" -- "26 assignations limitées à la durée de la COP21 concernent des personnes connues des services de police pour leur participation antérieure à des manifestations violentes".
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