Les cinq salariés d'Air France poursuivis pour violences dans l'épisode de la "chemise déchirée" du DRH de la compagnie seront jugés le 27 mai 2016, a annoncé mercredi le tribunal correctionnel de Bobigny.
La juge a expliqué sa décision de renvoyer le procès au 27 mai à 09H00 par "la complexité de l'affaire". "Il m'apparaît que ce dossier a vocation à être jugé en audience collégiale et non avec un juge unique", "pour des débats sereins", a-t-elle expliqué. Les événements à l'origine des poursuites remontent au Comité central d'entreprise (CCE) du 5 octobre.
L'audience devrait durer toute la journée du 27 mai, a précisé la magistrate.
Les prévenus, également sous le coup d'un licenciement sont poursuivis pour "violences" exercées sur deux cadres dont le DRH Xavier Broseta, et sur des vigiles.
Les images de Xavier Broseta, torse nu, la chemise déchirée, avaient fait le tour du monde et suscité de nombreuses réactions. Le Premier ministre Manuel Valls avait apporté son soutien aux dirigeants de la compagnie et traité de "voyous" les fauteurs de trouble.
A la sortie du tribunal, les prévenus ont manifesté leur agacement à la vue des caméras présentes. "On est des stars, mais des stars au chômage", a lancé l'un d'eux.