Ce dimanche (14h), le choc entre le Rugby Club Toulonnais et les Harlequins devrait accoucher d’un grand spectacle européen ! Sur le pré, les champions d’Angleterre 2021 et demi-finalistes de la dernière Champions Cup pourraient en effet aligner plusieurs joueurs figurant dans le gratin du rugby international… Zoom sur 3 d’entre eux.
Il est tout simplement le maitre à jouer des Quins. À 25 ans, Marcus Smith continue de s’affirmer comme l’une des coqueluches de la planète rugby. Devenu incontournable dans son équipe des Harlequins et avec le XV de la Rose, le N°10 est le symbole d’une génération anglaise, troisième de la dernière Coupe du Monde.
Le jeu aéré et la mèche rebelle du natif de Manille (Philippines) ont bouleversé les codes de l’ovalie anglaise. Rapide, doté d’une vision rare et buteur hors pair, Smith (41 sélections) coche toutes les cases du bon demi d’ouverture de niveau international. Loué également pour ses qualités d’anticipation, de distribution du ballon et ses courses chaloupées, l’ouvreur, qui a fait ses débuts avec la franchise de Twickenham en 2017, a déjà conduit ses partenaires vers un titre de champion d’Angleterre en 2021.
Avec un QI rugby et des qualités intrinsèques au dessus de la moyenne, son style de jeu offensif (souvent accompagné de quelques « pas de l’oie ») a rapidement fait sa renommé. Alors qu’il n’hésite pas à attaquer la ligne et prendre des initiatives, le jeune prodige aura évidemment à cœur de briller sur les terres de son idole de toujours : Johnny Wilkinson.
Dans le pack des Harlequins, Alex Dombrandt fait presque déjà office de papa. Malgré son jeune âge, le puissant troisième ligne centre de 27 ans est lui aussi l’un des chouchous de Danny Wilson, son entraineur, et de Steve Borthwick, le sélectionneur de l’Angleterre. Plaqueur infatigable, joueur véloce et adroit balle en main, le N°8 éclabousse les terrains de Premiership par son talent depuis plusieurs saisons maintenant.
Installé au « cul » de la mêlée des Quins, il s’est rapidement mué en Facteur X parmi les pensionnaires du Stoop. Véritable machine à scorer, il affiche l’incroyable statistique de 76 essais en 147 matchs (uniquement avec son club), soit une moyenne de 12 essais par saison depuis ses début en 2018. Ahurissant. En décembre dernier, lors de la 2ème journée de Champions Cup, il avait d’ailleurs signé un triplé (rien que ça !) face aux féroces Stormers. Avec 4 réalisations, il est d’ores et déjà le meilleur marqueur de la compétition.
En pleine force de l’âge et avec les faveurs jusqu’à lors de son sélectionneur, Alex Dombrandt (20 sélections) a d’ailleurs réussi à écœurer la forte concurrence à son poste, précipitant les départs dans l’Hexagone d’autres mastodontes tels que Sam Simmonds, Zach Mercer ou encore Billy Vunipola. Un dur au mal à l’état d’esprit irréprochable et au fort attrait offensif, capable aussi bien de casser les plaquages que de faire jouer autour de lui, qui fait aujourd’hui partie des références à son poste.
Sensation sur le circuit à 7 et meilleur joueur du Monde avant l’arrivée du phénomène Antoine Dupont, Rodrigo Isgro pourrait fouler la pelouse de Mayol ce week-end. Après 5 ans à parcourir le globe, près de 130 apparitions en World Series et une médaille de bronze aux JO de Tokyo, l’Argentin a en effet décider de poser ses bagages dans la banlieue de Londres. Un nouveau défi pour l’ailier supersonique qui ne compte qu’une poignée de matchs à XV et qui découvre son premier club professionnel.
Mais avec ses appuis de feu, Isgro n’a pas mis longtemps à s’acclimater à la Premiership. Premier match en championnat face à Bath, mi-octobre dernier, et déjà un doublé pour le feu follet des Andes… Parti rejoindre les Pumas pour la Tournée automnale dans la foulée, le natif de Mendoza a également pris part, en tant que titulaire, aux 3 test-matchs contre l’Italie, l’Irlande et la France. Une preuve de la confiance placée en lui par son sélectionneur Felipe Contepomi, lui qui avait déjà gouté aux joutes internationales à 4 reprises depuis le Rugby Championship 2023, dont une apparition (et un essai) au Mondial face au Chili.
Défenseur redoutable et très à l’aise sur les ballons haut, Rodrigo Isgro est une assurance tout risque le long de sa ligne de touche. Muet depuis 5 matchs de suite avec les Harlequins, l’ancien septiste choisirait le bon moment pour revenir sur le devant de la scène et briller en France, lui qui avait été éliminé par les Bleus de notre Rayan Rebbadj national en quart de finale des derniers Jeux Olympiques à Paris.
