Les nouveaux maîtres de Damas continuent de lutter contre les derniers bastions de l'ancien président déchu. Après les affrontements dans les zones côtières de Lattaquié et Tartous, contre des groupes armés affiliés à Bachar el-Assad, Hayat Tahrir el-Cham (HTC) a mené une vaste opération à Homs, dans des quartiers alaouites.
Selon des informations rapportées par Al-Jazeera, une campagne d'arrestations a eu lieu dans cette ville syrienne. Citant des sources sécuritaires, la chaîne qatarie rapporte qu'un certain nombre de personnes recherchées auraient été arrêtées, «notamment l'un des plus proches collaborateurs de Suhail al-Hassan», un haut commandant de l'armée arabe syrienne.
L'agence officielle syrienne Sana a également fait part de l'arrestation de Muhammad Nour al-Din Shalhoum, responsable de la surveillance de la prison de Sadnaya. Cette campagne d'arrestations à Homs a duré plus de cinq jours, selon le Département de la sécurité publique.
«La campagne de ratissage a pris fin dans les quartiers de Homs, ses objectifs ayant été atteints», a indiqué Sana, citant le chef de la Sûreté générale de Homs sans le nommer.
Elle aurait permis l'arrestation de «criminels ayant porté préjudice au peuple syrien pendant 13 ans et refusé de rendre leurs armes», selon l'agence syrienne. Toute personne ayant «commis de tels crimes» devra rendre des comptes, a promis le responsable cité par l'agence, invitant les habitants à signaler «toute violation» de la part de combattants.
«La campagne de sécurité s'est concentrée dans le quartier d'Al-Zahra'a, englobant les zones d'Al-Sabeel, Al-Muhajireen, Al-Abbasiyah et Al-Arman, ainsi que le quartier de Wadi Al-Dahab, qui comprend la banlieue d'Al-Waleed, Al-Zaytoun, la rue Al-Khodari et des parties de Karm Al-Zaytoun», a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Celui-ci a indiqué que ces arrestations avaient «port[é] le nombre de détenus dans la ville de Homs et les villages de la campagne orientale à 640 personnes».
Le directeur du Département de la sécurité publique à Homs a affirmé que cette «campagne de sécurité» avait permis de saisir «plusieurs dépôts d'armes» qui appartiendraient à des fidèles de l'ancien président syrien. La nouvelle administration a insisté sur le fait que les personnes arrêtées devaient passer devant la justice et que tout acte de représailles à leur encontre ne serait pas toléré.
Depuis la chute de l'ancien président Bachar el-Assad le 8 décembre dernier, les nouveaux maîtres de Damas s'activent pour sanctuariser leur pouvoir sur l'ensemble du territoire syrien.
