«Plus de 4 800 oiseaux ont été sauvés dans les districts d'Anapa et de Temriouksky», dans la région de Krasnodar, après la marée noire survenue dans le détroit de Kertch, a indiqué ce 5 janvier sur sa chaîne Telegram le quartier général opérationnel du Kouban.
«Les oiseaux imbibés de mazout sont emmenés à des points où l'on travaille 24 heures sur 24 à leur lavage, leur traitement et leur préparation en vue de leur envoi en réhabilitation. Il y a cinq points de ce type sur la côte», est-il précisé dans le rapport.
Celui-ci indique également que plus de 2 000 volatiles ont déjà été transférés vers des centres de réhabilitation dans plusieurs régions de Russie. Ceux «dont l'état de santé n'inquiète pas les experts ont commencé à être relâchés à Krasnodar».
La veille, la même source signalait que 160 grèbes huppés avaient été relâchés. Avant d'être relâchés, «tous les oiseaux ont été examinés par des vétérinaires et des ornithologues», spécifiait le quartier général opérationnel du Kouban.
Deux pétroliers, Volgoneft 212 et Volgoneft 239, ont fait naufrage dans le détroit de Kertch le 15 décembre lors d'une tempête. En tout, 27 marins ont été évacués, l'un d'entre eux étant décédé.
Selon le ministère russe des Transports, environ 2 400 tonnes de produits pétroliers se sont déversées dans les eaux de la mer Noire. La pollution a touchée 54 kilomètres de côtes. Au total, environ 96 000 tonnes de sable, contenant du fioul, ont été retirées de la côte du Kouban, a déclaré sur sa chaîne Telegram le gouverneur de la région de Krasnodar, Veniamin Kondratiev. Celui-ci a précisé que 7 000 personnes étaient impliquées dans les opérations d'urgence.
Cette catastrophe présente pour particularité d'impliquer du fioul lourd. Contrairement à d'autres produits pétroliers, sa densité avoisine celle de l'eau salée, ce qui complique les opérations de nettoyage en mer. «Il n'existe pas de technologies éprouvées dans le monde pour le retirer de la colonne d'eau», a notamment souligné le ministère russe des Transports.
Le 26 décembre, une commission gouvernementale a imposé un régime d'urgence au niveau fédéral.