Les Américains et nos jeunes filles

Dans un premier temps, la Ville de Spa fit connaître la demande américaine à la population et elle communiqua à nos libérateurs le nom des demoiselles désirant être invitées.

Par la suite, la Ville leur fit dresser une liste complète d’après les registres du Bureau de la population. Dès ce moment, les unités américaines envoyèrent elles-mêmes les invitations. Souvent, elles tiendront compte des habitudes locales et inviteront quelques dames, comme chaperons.

Par après, ces soirées dansantes furent organisées au Club de la Croix-Rouge américaine et au Centre de Récréation de la Première Armée, dans la grande salle du Casino. Le Centre de Récréation ferma ses portes le 1er septembre 1945.

Bien sur, quelques inconduites eurent lieu, mais elles furent très limitées. Il ne faut pas oublier la différence de mentalité et d’éducation de part et d’autre de l’Atlantique.

Plusieurs spadoises tombèrent amoureuses et épousèrent des soldats américains.
Parmi celles-ci, on peut citer : Jeanne Beckers, Georgette Dernivoy, Hélène Legros, Lucie Decubber, Jeanne Pochez, Jeanne Thibert, Francine Triolet, Renée Decerf, Nicole Tordeur, Geneviève Coppin, Denise Bodeux, Renée Barzin, Marie-France Leyh, … Pour certaines, ce fut le rêve américain ; pour d’autres, l’adaptation à leur nouvelle vie fut plus difficile que prévu ; et pour quelques unes, l’aventure tourna court et elles revinrent en Belgique ! Des jeunes spadoises se marièrent également avec des soldats canadiens. On peut citer : Marcelle Jeanpierre (née à Francorchamps le 8 février 1926, dont les parents étaient gardes-barrières à Nivezé), Marie Adam, Solange Fivez, …