«Gérald Darmanin à la Justice, après l’Intérieur, est une insulte, l’expression du mépris d’Emmanuel Macron pour le combat des femmes, quelle que soit la politique qu’il mènera» a estimé ce 27 décembre sur X la députée écologiste Sandrine Rousseau, au lendemain de de l’intervention du nouveau Garde des sceaux français lors du JT d'une chaîne privée. Le ministre français avait été accusé de viol par une femme, affaire dans laquelle il a bénéficié d’un non lieu en juillet 2022.
Gérald Darmanin à la justice, après l’intérieur, est une insulte, l’expression du mépris d’Emmanuel Macron pour le combat des femmes, quelle que soit la politique qu’il mènera.#MeToo
— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) December 27, 2024
En poste depuis seulement trois jours le ministre de la Justice multiplie les déplacements, lui qui s’était rendu au tribunal d'Amiens ainsi que dans la prison de Liancourt, dans l'Oise, le jour de Noël. Gérald Darmanin a ainsi fait plusieurs annonces que n’ont pas manqué de critiquer les oppositions et les associations.
«Gérald Darmanin disait être impuissant sur la politique pénale. Et maintenant qu’il en est le chef à la justice ?» s'est interrogé l’eurodéputé Rassemblement National (RN) Matthieu Vallet.
Je me souviens des policiers criant leur désarroi face au laxisme judiciaire devant l’Assemblée nationale.
— Matthieu Valet (@mvalet_officiel) December 27, 2024
Notre frère d’arme Éric venait d’être tué par un dealeur.
Gérald Darmanin disait être impuissant sur la politique pénale.
Et maintenant qu’il en est le chef à la justice? pic.twitter.com/ALhMOmO0Wc
Côté associatif, Amy Bah, présidente de l’association «Nous Toutes» de Lille a pour sa part concédé au micro de BFMTV que les mesures annoncées par le nouveau ministre vis-à-vis des agressions sexuelles pourraient «changer la donne». «Ce qu’on aimerait d’un ministre de la Justice c’est qu’il y ait des dispositifs qui puissent aider les victimes à être hors de danger» a-t-elle nuancé.
Estimant que «le problème de la Justice, c’est sa lenteur», Gérald Darmanin a plaidé lors de son intervention télévisée du 26 décembre, en faveur de peines de prison «prononcées» et «immédiatement exécutées».
Le ministre de la Justice a également préconisé de «nettoyer les prisons» en développant l’idée de mettre en place des «opérations place nette» dans les centres pénitenciers qui consisteraient à priver les détenus de leurs téléphones portables.
Le ministre français a appelé à trouver «des solutions techniques qui nous permettent de passer en brouillage l’intégralité des établissements pénitentiaires» et de déplorer : «aujourd’hui des détenus qui ont des téléphones portables [...] continuent leurs trafics, gèrent leurs points de deal, commandent des assassinats de leur prison».
Enfin, en réaction à l’affaire de viols multiples de Mazan, l’ancien ministre de l’Intérieur s’est prononcé en faveur de la mise en place de gardes à vue pouvant aller jusqu’à 72 heures contre 48 heures aujourd’hui pour les violences sexuelles aggravées.