Ce 25 décembre, Donald Trump a choisi un ton bien particulier pour ses vœux de Noël. Sur Truth Social, le président élu a publié un long message dans lequel il mêle sarcasme, déclarations géopolitiques et critiques acerbes contre ses opposants. Il a de nouveau évoqué l’idée controversée d’annexer le Canada en le transformant en «51e État» des États-Unis, une intégration qui, selon lui, permettrait de réduire les impôts canadiens de 60 %, de doubler leur économie et de garantir «une protection militaire sans précédent». Ironiquement, il a encore qualifié le Premier ministre canadien Justin Trudeau de «gouverneur», critiquant sa gestion fiscale et sous-entendant que l’annexion bénéficierait autant au Canada qu’aux États-Unis.
Le Groenland, au centre d’une tentative d’achat par Trump en 2019, puis de nouveau ces dernières semaines, a également été mentionné. Trump est revenu sur l’importance stratégique de ce territoire pour la sécurité nationale américaine, affirmant : «Les habitants du Groenland veulent que les États-Unis soient présents, et nous le serons !» Ces propos relancent son ambition d’intégrer ce territoire dans la stratégie arctique des États-Unis, une région devenue cruciale dans le contexte des tensions géopolitiques mondiales.
Trump n’a pas non plus épargné la Chine, qu’il accuse de tirer profit du canal de Panama. Il a critiqué la gestion actuelle de cette voie maritime stratégique, déclarant : «Les merveilleux soldats chinois exploitent avec amour, mais illégalement, le canal de Panama». Rappelant que des milliers de vies américaines avaient été sacrifiées lors de la construction du canal il y a plus d’un siècle, Trump a dénoncé le fait que les États-Unis investissent aujourd’hui «des milliards pour des réparations» sans exercer aucun contrôle sur cette infrastructure vitale.
Sur le plan intérieur, Trump a réservé ses piques les plus acérées à ses opposants. Il a qualifié les démocrates de «fous de gauche radicale» et accusé Joe Biden de favoriser le chaos dans le système judiciaire américain. Il a notamment critiqué la décision récente de Biden de gracier plusieurs condamnés à mort, affirmant que ces derniers «devraient aller en enfer».
Fidèle à son style, Trump a terminé son message sur une note d’optimisme et de défi : «Dans 26 jours, nous rendrons à l'Amérique sa grandeur. Joyeux Noël à tous !» Une référence explicite à son investiture prévue le 20 janvier 2025.