Le mouvement islamiste Hamas et deux autres groupes palestiniens ont laissé entendre samedi qu'un accord de cessez-le-feu était "plus proche que jamais" pour la bande de Gaza, théâtre de plus d'un an de guerre avec Israël, mais la violence s'y poursuit.
Plusieurs frappes ont touché ces dernières heures la bande côtière palestinienne, où des photos de l'AFP montrent des habitants fouiller des décombres, au soleil levant, à la recherche d'éventuels survivants.
Les gens s'y affairaient en matinée dimanche, au milieu des gravats et des flaques de sang, pour récupérer les affaires qui pouvaient être sauvées.
L'armée israélienne a affirmé dans un communiqué avoir mené dans la nuit "une frappe ciblée contre des terroristes du Hamas qui opéraient" au sein de l'établissement "pour préparer des attaques terroristes contre les troupes israéliennes et l'Etat d'Israël".
"De multiples mesures avaient été prises en amont de la frappe afin de réduire le risque de toucher des civils", a-t-elle précisé, sans avoir commenté, dans l'immédiat, les autres incidents évoqués par la Défense civile.
"Cruauté"
Selon cette dernière, "une frappe aérienne israélienne visant le domicile de la famille Abou Samra à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza", a fait 13 autres victimes.
Enveloppés dans des couvertures, deux corps y reposaient sur le sol poussiéreux à la lumière d'un beau soleil d'hiver qui contrastait avec les visages abattus des proches sur place.
Les secouristes gazaouis ont également fait état de quatre morts "après qu'une voiture civile a été visée par un drone israélien" dimanche matin dans la ville de Gaza, et de trois morts, "non identifiés", dans "une frappe aérienne israélienne à l'est de la ville de Rafah", dans le sud du territoire.
Le pape François avait condamné samedi la "cruauté" d'une frappe israélienne ayant tué sept enfants à Gaza la veille, d'après la Défense civile.
Une "mise à l'index" dénoncée par Israël, qui a accusé le pape de faire "deux poids, deux mesures" et d'être "déconnecté" du "contexte réel" de sa "lutte contre le terrorisme".
La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.208 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.
Plus de 45.000 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles dans le territoire palestinien, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.