Le Tchad a exigé le retrait des forces françaises stationnées sur son sol d'ici le 31 janvier 2025, ne donnant à Paris que quelques semaines pour sortir du pays ses 1 000 soldats ainsi que ses équipements militaires. Une demande officielle de retrait des troupes françaises aurait été adressée à Paris, selon des sources proches du gouvernement français citées le 20 décembre par RFI.
Le gouvernement tchadien avait annoncé, le 29 novembre dernier, sa décision d’annuler l’accord de coopération militaire signé avec la France.
«Sept semaines seulement pour désengager 1 000 soldats et beaucoup de matériel, cela relève de l’impossible», selon les déclarations des militaires français de haut rang rapportées par RFI, qui voient dans cette exigence un «coup de pression de la frange dure du premier cercle du pouvoir tchadien».
Ces mêmes sources affirment au média que «la négociation est toujours en cours», que les discussions seraient «techniques, mais se passent bien».
Du côté de N'Djamena, une source proche des autorités tchadiennes a affirmé que des échanges étaient en cours. «La situation n'a rien à voir avec les pays de l’AES», a-t-elle ajouté. Jugé trop long pour répondre aux attentes du gouvernement, un calendrier de retrait jusqu’en mars a été rejeté, d'après la radio française.
Toujours selon cette source, l’idéal pour la partie tchadienne serait que le départ des troupes françaises soit effectif avant la fin février et le début du mois du ramadan. «Nous essayons de trouver une solution qui convienne aux deux parties», a-t-elle affirmé.
Le 10 décembre dernier, la France a entamé le retrait de ses forces militaires du Tchad avec le départ de deux avions de combat Mirage 2000-D, stationnés dans le pays depuis plusieurs décennies. Les appareils ont décollé de la base française de N'Djamena, après des adieux des forces militaires tchadiennes, et ont pris la direction de la base aérienne de Nancy, dans l'est de la France.
