Selon les autorités étatiques, pour l’année scolaire 2024-2025, il y a un besoin de 4 527 enseignants. Un gap que les autorités envisagent de combler. Elles ont annoncé, il y a quelques jours, un recrutement massif d’enseignants. Mais le secrétaire général du Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef) affiche ses inquiétudes. Mbaye Sarr renseigne que le Sadef n’acceptera pas un recrutement politique. "Tribune"
«Nous avons entendu tout récemment, une volonté exprimée du gouvernement de procéder à un recrutement massif d’enseignants. Nous saluons à sa juste valeur, cette initiative prise par le gouvernement. Nous demandons aussi que l’action se fasse très rapidement, pour que l’école sénégalaise aille de l’avant. C’est une initiative salvatrice, car le gap d’enseignants à combler est très important.
Cependant, nous n’allons pas accepter que ce soit un recrutement politique, comme cela se faisait les années précédentes. Il ne faudrait pas que l’on nous serve encore une clientèle politique», a alerté Mbaye Sarr.
Selon le syndicaliste, l’école publique sénégalaise est une institution. «L’école n’est pas un réservoir pour caser des chômeurs. Nous voulons des hommes et des femmes dignes, capables, crédibles et aptes à enseigner correctement en classe et non à promouvoir une clientèle politique désemparée, dans l’école publique», a martelé M. Sarr.
À l’en croire, l’école publique doit etre protégée et sauvegardée. «Le Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef) travaille à ça. Nous mettons en garde l’État pour que ce recrutement ne soit pas un recrutement politicien».
Le Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef) a tenu ce week-end, la réunion de sa commission administrative. À cette occasion, ils ont fait le bilan de l’année académique écoulée et dégagé les perspectives.
Le Sadef n’a pas manqué d’interpeller aussi le gouvernement sur les dures conditions d’enseignement et d’apprentissage des élèves. Mbaye Sarr et ses camarades ont décrié les classes pléthoriques, les classes double flux, les abris provisoires, le manque criard d’enseignants, entre autres. «Autant de problèmes qui ne favorisent pas le développement de l’éducation et de la formation», a soutenu Mbaye Sarr.