"Face à une telle catastrophe (...) il est important d'être au côté des populations" et "dans ce type de circonstances, il faut être à 100% mobilisé sur la gestion de crise", a estimé la titulaire du perchoir sur franceinfo.
Un premier tacle immédiatement suivi d'un second sur le cumul des mandats des parlementaires, interdit depuis 2014 et remis sur la table lundi soir par le nouveau locataire de Matignon. "Ce n'est pas le bon moment, parce que ce n'est pas le sujet", a estimé la présidente de l'Assemblée, dont la position sur ce dossier n'a pas varié.
"Je suis contre le cumul de mandats, je considère que lorsqu'on exerce une fonction, on doit l'exercer à plein temps", a-t-elle insisté.
François Bayrou a également confirmé son intention de rester maire de Pau, ce qui est autorisé par loi. Mais Yaël Braun-Pivet a rappelé qu'une réforme constitutionnelle, inaboutie et prévoyant "le non-cumul des fonctions ministérielles et d'un exécutif local", avait été "voté à la quasi-unanimité" des députés en 2018.
En revanche, le Rassemblement national "pense (qu'il) est sûrement possible" de cumuler les mandats de député et de maire "en dessous d'un certain seuil" de population, a indiqué Laure Lavalette sur TF1.
La polémique enfle également à gauche, où le numéro un du parti socialiste Olivier Faure a jugé sur France 2 que "le Premier ministre s'égare" avec cette "sortie sur le retour du cumul des mandats" et que "sa place n'était pas à Pau" lundi soir.
"C'est totalement indécent de parler de cumul des mandats (...) alors qu'en ce moment on enterre des enfants, des habitants à Mayotte", s'est pour sa part indigné le patron du parti communiste Fabien Roussel sur BFMTV et RMC.
"En s'accrochant à ce poste de maire" de Pau, "M. Bayrou fait une grave erreur" doublée d'une "faute politique importante" et "symboliquement dramatique", a pareillement estimé le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard sur Sud Radio.
A l'inverse, le chef des sénateurs centristes Hervé Marseille a considéré sur Public Sénat que le Premier ministre "a fait ce qu'il devait faire", alors que le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau s'est rendu sur l'île dévastée lundi et qu'Emmanuel Macron a annoncé qu'il s'y rendrait dans les prochains jours.
"Tout le monde ne va pas débarquer à Mayotte", où les responsables "ont autre chose à faire que de recevoir les autorités", a insisté le président de l'UDI, qui s'est par ailleurs posé en "défenseur du cumul des mandats".